Rencontre avec Mamadou Hamady Ndiaye, dit “Bosco” : un parcours emblématique du journalisme mauritanien
Découvrez le parcours de Mamadou Hamady Ndiaye, dit Bosco, journaliste emblématique de la Radiodiffusion de Mauritanie. Dans cet entretien exclusif accordé à Rapide Info, il revient sur sa carrière internationale, ses expériences d’enseignement et sa réflexion sur l’évolution du journalisme africain.

Mamadou Hamady Ndiaye dit Bosco est un journaliste et animateur de Radiodiffusion de Mauritanie très célèbre. Interrogé sur son parcours, il nous livre ici son histoire sur Rapide info :
« Je suis originaire de la région du Gorgol et de la ville de Maghama plus précisément. J’ai fait mes études au collège de Kaédi, mais j’ai obtenu mon baccalauréat en lettres modernes à Alger. J’ai ensuite étudié le journalisme à Alger, au Cesti de Dakar, à Rabat au Maroc, en France à l’école internationale de Bordeaux, au Canada, en Allemagne et à Bruxelles. C’est un long périple.
J’ai eu l’honneur de couvrir une réunion de l’ancien président de la Commission économique européenne, actuellement U.E., Edgard Pizani. J’avais également interviewé l’ancien ambassadeur de Mauritanie à Bruxelles, son excellence Oumar Sy, lors d’un sommet Afrique-Caraïbes-pacifiques qu’il présidait. En 2011, j’étais en Chine pour une rencontre et des échanges entre journalistes africains et chinois. Du temps d’Air Afrique, j’avais participé à plusieurs rencontres des journalistes ressortissants des pays membres de cette compagnie panafricaine à Abidjan, à Brazzaville, au Mali et au Burkina Faso.
J’ai aussi été professeur vacataire jusqu’en 1980 à l’ENA, à l’école de la santé et à l’ENFACOS jusqu’en 1986. Je suis titulaire d’un DEUG en droit à la faculté Mohamed 5 de Rabat et de plusieurs diplômes supérieurs en journalisme au Cesti et à l’Institut supérieur de journalisme de Rabat.
Rien ne me prédisposait au journalisme ; j’avais commencé par des études à l’Institut du commerce d’Alger avant d’abandonner pour le journalisme. Voici mon cursus.
Avec le recul, Doyen Bosco regrette-t-il son choix pour le journalisme ou non ? « Le journalisme est devenu à l’heure actuelle une profession où l’on loue son cerveau contre une certaine somme d’argent. Le journaliste devient l’esclave de sa plume. Celui-là même qui devait s’appuyer sur cette vérité : c’est la presse qui fait et défait les grands hommes. Le journaliste n’est pas un gendarme qui effraie, ni un marabout qui prêche la bonne nouvelle, mais celui qui dispose de son questionnaire à la recherche de la vérité en faisant la distinction entre le vrai et le faux, l’injuste et le juste. »
Propos recueillis par Yahya Niane pour Rapide info.



