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Remaniement partiel du gouvernement : de nouveaux visages pour une nouvelle dynamique

La Présidence de la République a procédé à un remaniement partiel du gouvernement sur proposition du Premier ministre. Plusieurs ministères clés changent de mains. Découvrez la liste des nouveaux ministres et les enjeux de cette recomposition politique.

Nouakchott, le 18 septembre 2025 – par Ahmed Ould Bettar

Un vent de changement souffle sur la haute sphère de l’exécutif mauritanien. Dans un communiqué publié ce jeudi soir, la Présidence de la République a annoncé un remaniement partiel du gouvernement, entériné par décret présidentiel sur proposition du Premier ministre. Cette recomposition ministérielle voit l’arrivée de plusieurs nouveaux visages dans des portefeuilles clés.

Justice, Finances, Santé : les ministères régaliens reconfigurés

Parmi les nominations les plus marquantes, Mohamed Ould Soueidatt prend les rênes du ministère de la Justice, un poste sensible à l’heure où les débats autour de l’indépendance du pouvoir judiciaire refont surface. Le ministère des Finances est confié à Codioro Moussa N’Guenore, une figure technocratique dont la mission s’annonce cruciale dans un contexte de tension budgétaire et d’inflation persistante.

À la Santé, Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud hérite d’un portefeuille sous pression, alors que le système hospitalier continue de faire face à des défis structurels malgré les réformes engagées ces dernières années.

Un signal vers les secteurs économiques et sociaux

Le ministère des Affaires économiques et du Développement revient à Abdellahi Souleymane Cheikh Sidiya, avec pour mission de redynamiser une croissance encore inégale. En parallèle, l’arrivée de Marièm Boidiel à la Fonction publique et au Travail est un signal fort en faveur d’une gestion plus inclusive des ressources humaines de l’État.

Le secteur agricole et halieutique, pierre angulaire de l’économie nationale, est également réorganisé. Moctar Ahmed Bouceif est nommé à la tête du ministère de la Pêche, des Infrastructures maritimes et portuaires, tandis que Sidi Ahmed Ould Bouh prend la direction de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Quant au ministère de l’Élevage, il est désormais dirigé par Sidi Ahmed Ould Mohamed.

Affaires islamiques et réforme foncière : des postes hautement symboliques

Dans un pays où la religion occupe une place centrale dans la vie publique, El Vadil Ould Sidaty Ould Ahmed Louly est nommé ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel. Il aura à charge de renforcer le dialogue interreligieux et de consolider l’enseignement traditionnel.

Autre nomination notable : Mamoudou Mamadou Niang prend les commandes du ministère des Domaines, du Patrimoine de l’État et de la Réforme foncière—un portefeuille particulièrement stratégique dans un pays où les questions de propriété foncière sont parfois sources de tensions sociales.

Enfin, Naha Hamdi Mouknass, une habituée des arcanes gouvernementales, est nommée ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire. Elle devra impulser une nouvelle dynamique à la politique urbaine, dans un contexte de croissance démographique soutenue et d’exode rural accéléré.

Une équipe partiellement renouvelée, en quête d’efficacité

Ce remaniement traduit la volonté du chef de l’État de redonner un nouveau souffle à l’action gouvernementale. Entre équilibres politiques, nécessité de résultats et pression de l’opinion publique, la nouvelle équipe ministérielle devra rapidement faire ses preuves.

Reste à voir si ces changements insuffleront une dynamique capable de répondre aux attentes d’une population de plus en plus exigeante. Une chose est sûre : le compte à rebours est lancé.

Ahmed Ould Bettar

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