Régulation des écrans et des réseaux sociaux chez les mineurs en Mauritanie.
La Mauritanie débat d’une régulation des écrans et réseaux sociaux chez les mineurs pour protéger la jeunesse des risques numériques croissants.

Régulation des écrans et des réseaux sociaux
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,J’attire aujourd’hui solennellement votre attention sur un enjeu majeur de notre temps : la protection de la jeunesse mauritanienne face aux dangers croissants liés à l’usage non régulé des écrans et des réseaux sociaux.Chaque jour, nos enfants passent en moyenne entre trois et cinq heures devant leurs écrans. Ce phénomène n’est pas anodin. C’est une menace sanitaire, éducative et sociale qui progresse en silence dans notre pays, fragilisant le développement intellectuel et psychologique de toute une génération.Une crise silencieuse mais bien réelleNous sommes en présence d’une crise invisible, mais dont les conséquences sont déjà mesurables : troubles du sommeil, anxiété, difficultés de concentration, dépendance numérique, baisse de performance scolaire et isolement social.Les réseaux sociaux, utilisés sans cadre ni régulation, exposent nos adolescents à des risques redoutables : harcèlement en ligne, contenus inappropriés, désinformation et perte de repères identitaires.La jeunesse mauritanienne, notre plus grande richesse, est menacée si nous n’agissons pas dès maintenant.Un devoir national de protectionJe le dis avec gravité : il est de notre responsabilité, en tant que représentants du peuple, de bâtir un cadre législatif clair et protecteur. La technologie doit rester un outil de progrès, et non devenir une prison invisible qui vole le temps, l’énergie et la santé mentale de nos enfants.C’est pourquoi je propose que notre pays adopte les mesures suivantes :L’interdiction de l’accès aux réseaux sociaux avant l’âge de 15 ans.L’instauration d’un couvre-feu numérique pour les adolescents de 15 à 18 ans, entre 22 heures et 8 heures.La fixation de limites claires et strictes du temps d’utilisation quotidien des réseaux sociaux par les mineurs.L’adoption de mécanismes techniques, notamment le passage automatique des applications en mode noir et blanc après 30 minutes consécutives d’utilisation, afin de réduire leur caractère addictif.Une responsabilité politique et moraleL’avenir de notre nation se construit aujourd’hui. En protégeant nos enfants, nous protégeons la Mauritanie de demain.
Nous avons devant nous une responsabilité politique, mais aussi un impératif moral : celui de garantir à chaque enfant mauritanien la possibilité de grandir loin des pièges de la dépendance numérique, dans un environnement propice à l’éducation, à la créativité et au développement personnel.Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la Mauritanie peut et doit être un pays pionnier dans ce combat. En adoptant une législation novatrice de protection numérique, nous enverrons un message fort : celui de l’engagement d’un État qui place la jeunesse au centre de ses priorités.Je vous appelle donc à agir avec courage et lucidité, afin de bâtir ensemble une véritable bulle de protection de la jeunesse.Il en va de l’avenir de nos enfants. Il en va de l’avenir de notre nation.
Je vous remercie.
Abdoulaziz DEME le 22 Septembre 2025



