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Réforme de l’Éducation en Mauritanie : « Sirage» en chemin… Mais quand brillera-t-il pleinement ?

Réforme de l’Éducation en Mauritanie
Nouakchott – Jeudi 17 juillet 2025
Le Premier ministre, M. Mokhtar Ould Diay, a présidé la réunion du comité ministériel chargé du suivi du système d’information pour la réforme administrative et la gestion de l’éducation, connu sous l’acronyme « Sirage ». Une initiative qui confirme l’engagement du gouvernement à faire du numérique un levier stratégique pour moderniser le secteur éducatif.

Lors de cette rencontre, l’équipe technique a présenté un état d’avancement des travaux depuis la dernière session du comité, mettant en évidence les progrès réalisés tout en reconnaissant certaines insuffisances encore à combler.

Si le Premier ministre s’est félicité des résultats obtenus, son appel à accélérer le rythme pour finaliser les aspects restants révèle, en creux, que le système est encore loin d’atteindre sa pleine capacité en tant que plateforme nationale de gestion des ressources humaines et des mouvements administratifs dans l’enseignement.

Dans ce cadre, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’intégrer les mutations administratives au système numérique, à l’instar de ce qui a été fait pour les primes, dans une volonté affirmée de renforcer la transparence et de crédibiliser les décisions au sein de l’administration éducative.

Cette orientation s’inscrit dans une vision plus large qui fait de la numérisation non plus un simple outil d’appoint, mais une condition incontournable pour améliorer la gouvernance et garantir une justice administrative dans un secteur qui constitue, selon les mots du communiqué, « la pierre angulaire des priorités du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani ».

Cependant, le véritable défi ne réside pas uniquement dans le développement technique de la plateforme ou l’intégration rapide des données, mais surtout dans le changement des mentalités administratives et l’appropriation concrète du système par ses utilisateurs finaux. Un outil numérique, aussi performant soit-il, ne saurait remplacer une volonté de réforme sincère, ni produire les effets escomptés sans une formation adéquate et un suivi rigoureux sur le terrain.

En exigeant un suivi quotidien de l’évolution des travaux, le Premier ministre semble conscient de l’urgence. Reste à savoir si cette volonté politique se traduira, dans les faits, par une transformation durable de la gestion éducative en Mauritanie. Seuls les résultats concrets sur le terrain permettront d’en juger.

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