Rached Ghannouchi discute avec l’ambassadeur français de l’évolution de la situation en Tunisie

Rached Ghannouchi discute avec l’ambassadeur français de l’évolution de la situation en Tunisie

– Selon un communiqué de Rached Ghannouchi, chef de file du mouvement d’obédience islamique « Ennahdha », et président du Parlement, dont les travaux sont suspendus depuis les mesures d’exception décidées par le président tunisien, Kaïs Saïed.

Istanbul/ AA/Tunis

Le président du mouvement tunisien « Ennahdha », Rached Ghannouchi, et l’ambassadeur de France en Tunisie, André Parant, ont discuté mercredi de l’évolution de la situation dans le pays, au regard de la crise politique aiguë qui se poursuit depuis le 25 juillet dernier.

À cette date, le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, avait pris une série de mesures d’exception, portant notamment suspension des travaux du Parlement et levée de l’immunité dont bénéficiaient les députés.

Il avait également suspendu l’Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois et décidé de légiférer par voie de décrets, de même qu’il a limogé de son poste le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, prenant ainsi la tête de l’exécutif, assisté d’un gouvernement dont il a nommé la cheffe en la personne de l’universitaire, Najla Bouden Romdhane.

Un communiqué publié sur la page « Facebook » officielle de Ghannouchi, a indiqué que le leader du mouvement « Ennahdha », parti majoritaire au Parlement gelé (53 députés sur 217), a discuté avec l’ambassadeur français « des récents développements de la situation en Tunisie ».

« Au cours de cette rencontre à laquelle a pris part Ali Larayedh, vice-président du mouvement, les deux parties ont souligné la nécessité de soutenir les relations entre la Tunisie et la France pour servir les intérêts des deux pays », ajoute le communiqué.

La majorité des forces politiques tunisiennes, dont le mouvement « Ennahdha », rejette les décisions de Saïed, qu’elle considère comme étant « un coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d’autres partis les soutiennent, estimant qu’il s’agit d’une « restauration du processus de la Révolution » de 2011, qui avait déposé le régime de l’ancien président, Zine El-Abidine Ben Ali.

Au cours des derniers mois, la capitale tunisienne, Tunis, a été le théâtre de mouvements de protestation, auxquels des milliers de personnes ont pris part, pour dénoncer les mesures d’exception du chef de l’Etat.

Saïed avait, à maintes reprises, essayé de rassurer l’opinion publique tunisienne et les chancelleries étrangères, en affirmant qu’il n’avait pas l’intention d’instaurer un régime autocratique en Tunisie, ni de porter atteinte aux droits et libertés, mais vise à remédier à la situation par des réformes, après avoir invoqué l’existence d’un « péril imminent » qui menace l’Etat tunisien.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

Agence Anadolu

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