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Qatar : malgré une attaque israélienne, Doha réaffirme son rôle de médiateur

Le Premier ministre qatari assure que l’attaque israélienne ne détournera pas Doha de ses efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu et la paix régionale.

Qatar – Doha
À la veille du sommet arabo-islamique d’urgence convoqué à Doha, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, a affirmé que la récente attaque israélienne visant la capitale qatarie ne détournera pas son pays de ses efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre.

« La paix et la sécurité dans la région resteront hors de portée tant que les droits légitimes du peuple palestinien ne seront pas garantis », a déclaré le chef du gouvernement qatari lors d’une réunion préparatoire tenue à huis clos, en présence de plusieurs ministres arabes et musulmans.

Une condamnation unanime

Selon le Qatar Tribune, les ministres des Affaires étrangères participants ont unanimement dénoncé ce qu’ils ont qualifié d’« agression lâche et brutale ». Ils ont rappelé qu’une telle attaque constituait une violation flagrante de la souveraineté du Qatar, du droit international et des usages diplomatiques.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Majed Al Ansari, a souligné avant la rencontre que la convocation du sommet arabo-islamique à ce moment critique reflétait « le soutien massif du monde arabe et islamique au Qatar » et une condamnation claire de ce qu’il a appelé « le terrorisme d’État ».

Une frappe aux lourdes conséquences

Le 9 septembre, Israël avait annoncé avoir mené une « frappe de précision » contre des dirigeants du Hamas à Doha, alors qu’une délégation du mouvement discutait d’une nouvelle proposition de cessez-le-feu émanant des États-Unis. L’attaque a coûté la vie à cinq Palestiniens ainsi qu’à un membre des forces de sécurité qataries.

Cette décision israélienne a suscité une vague de condamnations à l’international. De nombreuses capitales y ont vu une atteinte frontale à la souveraineté du Qatar, une mise en péril des efforts de médiation régionale et une menace directe pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.

Doha maintient le cap

Malgré cette escalade, le Qatar insiste sur la poursuite de son rôle de médiateur, aux côtés de l’Égypte et d’autres acteurs régionaux, afin d’obtenir un cessez-le-feu durable. Le sommet arabo-islamique d’urgence, prévu le 15 septembre à Doha, s’annonce désormais comme un test majeur pour la diplomatie qatarie et pour l’unité du monde arabe face à une crise régionale aux répercussions mondiales.

Rapide info avec agences

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