Promesses et désillusions : le tango politique d’un président en quête de reconnaissance
Promesses et désillusions : le tango politique d’un président en quête de reconnaissance.
Il était une fois, dans un pays fort en soleil et en sable, un président fraîchement élu, qu’Allah l’a massé et purifié des péchés : costard sobre, discours lisse, regard lointain façon “je pense à l’avenir”. On l’avait vendu comme l’architecte d’une ère nouvelle, le rénovateur de l’économie, un Secours populaire pour les plus pauvres, l’artiste du consensus national. Bref, un bon président.
Mais voilà, entre les mots doux des campagnes électorales et la réalité, il y a… disons, un petit gouffre. Du genre canyon comme celui de Foucht. Avec des échos de promesses qui ne reviennent jamais.
Depuis 2019, le chef suprême jongle entre projets d’infrastructures, sourires protocolaires, et tentatives de réconciliation politique qui font flop comme un soufflé sorti trop tôt du Tafarnout. Les gens, eux, attendent toujours cet “avenir radieux” promis avec la chaleur d’un vendeur de balais traditionnels en porte-à-porte.
Côté lutte contre la pauvreté ? Disons que la pauvreté, elle, lutte très bien toute seule. Quant à la corruption, elle semble avoir pris un abonnement premium. Le sentiment général ? Un mélange d’espoir usé et de scepticisme élégant, un peu comme quand on lit “nouvelle version améliorée” sur un vieux produit.
Soupe de graisse animale sur le couscous, l’élection qui a propulsé notre président sur le trône avait ce petit parfum de “doute raisonnable” : participation enthousiaste, certes, mais aussi soupçons de tricheries, comme une fête réussie avec une pincée de sauce piquante au cyanure.
Et maintenant, à l’approche des prochaines élections, le pays retient son souffle… ou plutôt, il soupire. L’opposition râle (c’est son boulot), le dialogue politique ressemble à un épisode raté de On n’est en direct, et les promesses de réforme prennent des airs de feuilleton en pause saisonnière.
Il reste quelques mois pour transformer ce mandat en autre chose qu’une présentation en Excell à moitié vide. Mais il va falloir lâcher les slogans et sortir les outils. Car la population, elle, n’est plus dupe : elle veut du concret, du palpable, du “enfin quelque chose bouge”.
Alors, Cher Président anonyme d’un pays qu’on ne nommera pas : si vous avez un vrai plan, c’est maintenant ou jamais.
BOA