Projets en cours à l’OMVS : le haut-commissaire fait le point au chef de l’État

Projets en cours à l’OMVS : le haut-commissaire fait le point au chef de l’État.

Le président de la Transition Bah N’Daw qui est en même temps président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), a reçu en audience le Haut-commissaire de ce regroupement, notre compatriote Hamed Diané Séméga, hier à la villa des hôtes à la Base B.

Cette entrevue qui a duré environ 45 minutes, a enregistré la présence du ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré. Au chef de l’État, le Haut-commissaire de l’OMVS était venu faire le point de l’état d’évolution des projets en cours qui intéressent particulièrement notre pays, et de la préparation de la prochaine Conférence des chefs d’État et de gouvernement qui devrait se tenir à Dakar.

Interrogé à sa sortie d’audience, Hamed Diané Séméga a rapporté que le président a été très attentif au projet de navigabilité sur le fleuve Sénégal qui est en «phase terminale». En ce sens que les études de faisabilité qui ont été réalisées prennent en compte l’ensemble des enjeux liés à la mise en œuvre de ce projet, a assuré l’hôte du président Bah N’Daw.

Parlant des enjeux, le Haut-commissaire a fait savoir que 60% de l’alimentation de Dakar en eau potable provient de ce fleuve. Il ravitaille Nouakchott à 100%. Kayes tire également la quasi-totalité de son alimentation en eau potable du fleuve Sénégal. Aussi la disponibilité en eau ne doit jamais faire défaut compte tenu du fait que nos États sont des pays sahéliens, a-t-il précisé.

Si ces aspects ont été réalisés, l’organisation est aujourd’hui confrontée à des contraintes concernant l’accès aux prêts concessionnels pour finaliser le projet conformément à la volonté des chefs d’État.
Selon lui, les efforts déployés en la matière ont été remis en cause par la Covid-19. «Nous avons une bonne perspective aujourd’hui avec la coopération des ministères des Finances qui se sont réunis sur ce projet avec nous. Et je peux vous assurer qu’il verra le jour dans un horizon qui n’est pas très loin», a promis Hamed Diané Séméga.

Pour qui l’accroissement de l’offre d’électricité a également été au centre des échanges avec le chef de l’État. En la matière, la Société de gestion de l’électricité de Manantali (Sogem) produit de l’électricité vendue aux sociétés nationales d’énergie du Mali (EDM), de la Mauritanie (Somelec) et du Sénégal (Senelec). «Les chefs d’État ont demandé une augmentation de la capacité de production du système en aménageant d’autres infrastructures pour permettre d’avoir accès à l’hydroélectricité qui est une électricité peu chère et propre», a rappelé le Haut commissaire.

Le projet hydroélectrique de Gouina (PHG) conçu pour ce faire est presque achevé, s’est réjoui Hamed Diané Séméga. Pour lui, il va permettre de débiter 140 MW. «52% en plus de l’offre que Sogem a aujourd’hui pour nos États. C’est véritablement un ballon d’oxygène pour le Mali», a-t-il souligné, précisant qu’il va commencer à produire avant la fin de l’année malgré les difficultés liées à la Covid-19.

Le projet de Gourbassi était au menu des discussions, un chantier de régulation du fleuve Sénégal qui n’est contrôlé que sur un affluant : le Bafing, selon Hamed Diané Séméga. Selon lui, la Falémé, un affluant majeur, perd chaque année des milliards de mètres cubes qui s’en vont à la mer.

«Il est possible de stocker une partie de ces eaux pour sécuriser la navigation en tout temps et accroître l’offre d’électricité en améliorant les capacités de Manantali», a-t-il estimé. Avant d’ajouter : «Le chef de l’État a bien compris cet enjeu et a décidé de nous accompagner pour qu’il soit réalisé dans les meilleurs délais. Je suis heureux pour la qualité de l’écoute, dont j’ai bénéficié», a-t-il exprimé.

Cheick M. TRAORÉ

Source : L’ESSOR via mali-web

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