Présidentielle: les Mauritaniens se rendent aux urnes demain.

Présidentielle: les Mauritaniens se rendent aux urnes demain.
Environ 1,9 million d’électeurs mauritaniens voteront demain pour élire un nouveau président.

Le processus de campagne est terminé pour l’élection à laquelle 7 candidats s’affronteront pour devenir
le nouveau président du pays, dont le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Dans son discours de clôture de campagne, le président-candidat a souligné que la sécurité
serait la « priorité numéro un » s’il était réélu.

« Votre armée est capable de vous protéger » faisant allusion aux tensions dans la région du Sahel , Mohamed
Ould Cheikh El Ghazouan a déclaré que les Mauritaniens sont préoccupés par la question
de la sécurité, notant que cette préoccupation découle de leur compréhension de la situation dans la région.
Le président du Parti Tawassoul, Hamadi Ould Sidi el-Moctar, a mis en garde contre toute tentative
de tripatouiller l’élection.

Ould Sidi el-Moctar a appelé ses partisans à protéger leurs votes et à empêcher toute tentative
de fraude, et a critiqué le harcèlement subi par l’opposition pendant la campagne électorale.

Cycle d’instabilité

La Mauritanie, qui a obtenu son indépendance de la France en 1960, a été dirigée par 10 présidents
à ce jour. Le premier président de la Mauritanie, Feu Mokhtar Ould Daddah, a été élu par le Parlement
en 1960 sous le régime du parti unique. Feu Dadah a été réélu en 1966, 1971 et 1976, mais a été renversé
par un coup d’État en 1978.

Après 1979, le pays a connu plusieurs coups d’État . Le coup d’État militaire mené par le colonel
Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya en 1984, qui a initié une phase de libéralisation, a été décisif.
Outre l’introduction d’une nouvelle constitution, plusieurs élections présidentielles, municipales et parlementaires ont été organisées pour la première fois, bien que celles-ci aient souvent été critiquées
par l’opposition comme étant « une mascarade ».
Un autre coup d’État a mis fin 21 ans du pouvoir de Taya, lequel a été destitué par un groupe
d’officiers en 2005.

Présidentielle, une première transition

La junte militaire a promis d’instaurer des conditions démocratiques dans les prochaines années, conduisant
à un référendum constitutionnel et à des élections législatives. Cependant, un autre coup d’État militaire
dirigé par le général Mohamed Ould Abdel Aziz a eu lieu en 2008. Il a été officiellement confirmé
dans ses fonctions lors des élections tenues en 2009 et celles de 2014 boycottées par l’opposition.

La présidence d’Aziz a été caractérisée par la tentative d’apporter plus de sécurité en Mauritanie, même
si les critiques l’ont accusé de régime autoritaire et de répression des médias.
Lors des élections de 2019, le président Aziz a respecté la limite de son mandat et ne s’est pas représenté.
Au lieu de cela, son compagnon d’armes, Mohamed Ould Ghazouani lui a succédé avec un peu plus de 52% des voix
au premier tour. Il a poursuivi la politique de stabilité et de sécurité de son prédécesseur.

Les élections présidentielles prévues demain seront les huitièmes élections depuis 1991, lorsque le pays
est entré dans le multipartisme. Mohamed Ould Ghazouani, qui a été élu président en 2019, compte
briguer un second mandat.

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