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Pour Mohamed Bazoum, le G5 Sahel est mort après le retrait du Mali

Pour le président du Niger, le G5 Sahel est mort après le retrait du Mali

 

NIAMEY (Reuters) – Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a déclaré dans une interview publiée mercredi que le G5 Sahel, qui combat les groupes armés islamistes en Afrique de l’Ouest, était « décédé » après l’annonce par la junte malienne du retrait de l’alliance militaire de son pays.

 

 

Cette formation, qui comprend des troupes du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de la Mauritanie, a été créée en 2017 pour lutter contre les groupes djihadistes au Sahel, qui mènent depuis plusieurs années des attaques meurtrières dans la région.

 

L’armée malienne a annoncé dimanche le retrait du pays du G5 Sahel en mettant en avant le peu de progrès réalisés face aux insurgés et l’échec dans l’organisation récente de sommets au Mali, une décision qui isole davantage le pays de ses voisins.

 

« Le G5 Sahel est décédé (…) Bamako est dans une fuite en avant qui l’isole en Afrique et nous prive d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme (…) L’isolement du Mali en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour la sous-région », a déclaré Mohamed Bazoum dans une interview accordée à La Croix et à l’Obs.

 

Un porte-parole de la présidence a confirmé ses propos, en déclarant à Reuters que la position de Mohamed Bazoum « sur le G5 Sahel [était] claire ».

 

Quelque 2.400 soldats français de l’opération Barkhane et 900 forces spéciales européennes de la force Takuba doivent quitter le Mali dans les prochains mois et le Niger a accepté d’accueillir une partie d’entre eux, ce qui lui donne un rôle majeur pour continuer la lutte contre les groupes djihadistes dans la région.

 

La zone frontalière du Niger, Mali et Burkina Faso a été l’épicentre de l’insurrection des groupes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique, partie du Mali il y a dix ans avant de se propager dans toute la région.

 

(Reportage Boureima Balima, avec et rédigé par Nellie Peyton, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot)

 

Reuters

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