Portrait d’un homme d’État : Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, entre discrétion et efficacité
Portrait du ministre Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine : un homme d’État discret et rigoureux, au service de la stabilité et du développement de la Mauritanie.

Discret mais influent, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine s’est imposé comme l’un des piliers de l’appareil d’État mauritanien. De la diplomatie en Turquie à la direction du cabinet présidentiel, puis à la tête du ministère de l’Intérieur, il incarne une gouvernance faite de rigueur, de loyauté et d’efficacité. Portrait d’un homme qui préfère l’action à la lumière médiatique.
Je ne comprends pas la sévérité de certains envers l’actuel ministre de l’Intérieur, de la Promotion de la Décentralisation et du Développement Local, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine. Cet homme d’État, que j’ai eu l’honneur de rencontrer en 2012 alors qu’il représentait la Mauritanie en Turquie, incarne une figure rare dans notre paysage politique : celle du haut fonctionnaire rigoureux, discret et profondément engagé pour son pays.
À l’époque, déjà, il se distinguait par son sens de l’écoute et sa capacité à bâtir des ponts entre les communautés diplomatiques. Son passage à Ankara a marqué un tournant dans les relations bilatérales, ouvrant des voies nouvelles pour la coopération économique et culturelle.
Depuis, son ascension n’a rien eu d’un hasard. Proche confident du président de la République, il l’a accompagné dans ses déplacements de campagne, témoignant d’une loyauté sans faille et d’un sens aigu de la stratégie politique. Lorsqu’il occupait le poste crucial de directeur de cabinet du président, il a prouvé qu’il était plus qu’un simple exécutant : un conseiller attentif, un filtre indispensable, celui qui veille à ce que l’information parvienne au chef de l’État de manière claire, priorisée et sans interférences.
« Rien ne doit troubler la lucidité du président », me confiait un collaborateur de la présidence. Cette phrase résume bien la philosophie de Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine : protéger le temps et l’attention du chef de l’État pour lui permettre de prendre des décisions réfléchies, loin du tumulte.
Aujourd’hui, à la tête du ministère de l’Intérieur, il poursuit son travail avec la même rigueur. Dans un contexte régional marqué par l’instabilité, les tensions sécuritaires et les défis de gouvernance, il s’impose comme l’un des principaux artisans de la cohésion nationale. Son rôle dépasse le simple maintien de l’ordre : il fait le lien entre le gouvernement, les élus locaux et la société civile, s’efforçant de concilier les impératifs de sécurité avec les aspirations légitimes des citoyens à plus de décentralisation et de développement local.
Les observateurs notent sa capacité à désamorcer des crises en coulisses, à écouter les griefs avant qu’ils ne dégénèrent, à construire des compromis. « C’est un homme de réseaux, mais surtout un homme de terrain », disent ceux qui le côtoient.
Face aux critiques, souvent virulentes, il répond par le travail et par les résultats, fidèle à son style sobre et pragmatique. Ceux qui le connaissent de près s’accordent : son objectif n’est pas la lumière médiatique, mais la stabilité du pays.
Dans une période où l’exigence de gouvernance transparente et efficace n’a jamais été aussi forte, le portrait qui se dessine est celui d’un serviteur de l’État conscient des défis, mais convaincu que dialogue, organisation et sens du devoir peuvent tracer une voie vers un avenir plus apaisé.
Ahmed Ould Bettar



