Politique, économie et diplomatie au menu des quotidiens marocains


Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur la délimitation des frontières maritimes du Royaume, la situation économique au Maroc et l’ouverture de consulats à Lâayoune.

+Al Massae+ rapporte que la Chambre des représentants a adopté à l’unanimité, mercredi dernier, les deux lois relatives à la délimitation des frontières maritimes du royaume.

Bien que cette décision soit souveraine, le ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, a tenu à souligner que le Maroc reste ouvert au dialogue.

En établissant la compétence juridique sur son domaine maritime, Rabat ne cherche pas à imposer le fait accompli, précise le ministre. D’autant que la délimitation des frontières demeure une question de portée internationale sujette à des négociations entre le Royaume et d’autres pays limitrophes notamment l’Espagne. Un pays, souligne Bourita, qui est considéré comme un partenaire stratégique avec lequel, le Royaume est lié par des relations politiques, économiques, historiques fortes et anciennes.

Selon la publication, la délimitation des espaces maritimes demeure une affaire intérieure et une décision souveraine conformément à la convention de l’Organisation des nations unies (Onu) sur le Droit de la mer.

Sur le même registre, +Al Ahdath Al Maghribia+ s’est focalisé sur la réaction de l’Espagne à l’adoption de ces lois par la Chambre des représentants. Le ministère espagnol des Affaires étrangères, précise le journal, a exprimé son opposition à cette décision. Le chef de la diplomatie, Arancha Gonzalez, a tweeté juste après l’adoption de ces lois, dans lequel elle affirme que « lors de nos précédents contacts avec le Maroc, nous avons convenu ensemble de ne pas procéder à la délimitation des frontières maritimes d’une manière unilatérale ».

Le ton de la ministre est monté d’un cran quand elle a affirmé que cette décision reste suspendue puisqu’elle a été prise par une seule partie alors qu’elle devrait faire l’objet d’une concertation entre Rabat et Madrid conformément au Droit international en vigueur.

Il faut préciser que dans le cadre de la convention onusienne sur le Droit de la mer, plusieurs pays ont présenté des rapports aux Nations Unies pour délimiter leurs frontières. L’Espagne, le Portugal, la Mauritanie, le Sénégal et le Cabo Verde ont même présenté des rapports conjoints. C’est dire qu’en délimitant ses espaces maritimes, le Maroc n’a fait qu’activer cette convention après son adoption par le Conseil du gouvernement en 2017.

Au niveau diplomatique, +Rissalat Al Oumma+ souligne que dans le cadre de la dynamique que connaît la cause nationale, la République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe et la République centrafricaine (RCA) ont inauguré leurs consulats généraux respectifs à Laâyoune.

Les cérémonies d’ouverture de ces consulats ont été présidées par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, son homologue centrafricaine Sylvie Baïpo-Temon, ainsi que la ministre des Affaires étrangères santoméenne Elsa Teixeira de Barros Pinto

Au registre économique, +L’Economiste+ constate que les prix alimentaires ont baissé de 0,5% en 2019, relevant que le baromètre qui reflète la tendance réelle des prix (inflation sous-jacente) a augmenté de 1%.

Il s’agit, comme le suggère ce quotidien, d’une situation de quasi-stagnation des prix à la consommation qui « n’est pas toujours une bonne nouvelle pour l’économie ». Si la Banque centrale vise une inflation autour de 2% chaque année, elle n’a pas toujours réussi à atteindre sa cible étant donné que les prix à la consommation ont augmenté de 1,1% sur les dix dernières années avec un plus bas de 0,2% enregistré en 2019.

Idem pour l’inflation sous-jacente. En effet, pour ce journal « la baisse des prix sur le pouvoir d’achat est vite balayée par la stagnation des salaires, les entreprises ajustant leur politique ». Pis, une inflation basse renvoie l’image d’une économie en manque de vigueur qui priverait les pouvoirs publics de marge de manœuvre pour stimuler l’activité et faire reculer le chômage.

Cela peut aller même plus loin, comme le fait savoir le journal car elle peut contrarier la politique budgétaire en raison des répercussions sur les recettes fiscales.

APA

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