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Point de vue : Tawassoul à court de « munitions » politiques contre le Président Ghazouani

Point de vue : Tawassoul à court de « munitions » politiques contre le Président Ghazouani
La hausse des prix, l’immigration massive des jeunes, le chômage, la corruption, la normalisation avec Israël, le blackout face au génocide subi par les palestiniens sont des dossiers parmi tant d’autres sur lesquels l’opposition mauritanienne peut s’appesantir pour critiquer le pouvoir du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
Mais dénoncer une apparition « accidentelle et imprévisible » du Président Ghazouani, en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, côte-à-côte du Président israélien, d’Isaac Herzog, est une condamnation qu’on peut relativement inscrire dans le cadre de manque d’arguments politiques crédibles.
Exprimant sa réprobation d’une telle apparition, le parti islamiste a qualifié son timing de surprenant.
Le parti a appelé également dans un communiqué, le gouvernement mauritanien à boycotter activement Israël.
Il faut réellement être dans la peau de celui qui pour tuer son chien l’accuse de rage, pour reprocher un quelconque désengagement officiel ou populaire de la Mauritanie, gouvernants et gouvernés des palestiniens dont les leaders ne tarissent pas d’éloges envers le soutien massif des mauritaniens de leur cause.
Je ne défends pas ici le pouvoir du président Ghazouani, mais, je pense juste qu’il est utile de préciser certains points pour montrer que cette condamnation islamiste, qui n’a pas d’ailleurs reçu le soutien d’autres partis et mouvements propalestiniens qui pullulent dans le pays ne tient pas debout.
La première est que le Président Ghazouani a été invité par son homologue rwandais Paul Kagamé en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine. Un titre qu’il faut savoir assumer et qu’il y a lieu de ne pas confondre avec la diplomatie proprement mauritanienne.
Le Président Ghazouani n’est pas mis à temps au parfum et de manière détaillé du protocole proprement retenu au programme de ce 30e anniversaire du génocide des tutsus, pour demander si besoin nécessaire certains ajustements même légers.
Une fois la cérémonie officiellement lancée, il était plus sage de la poursuivre que d’être plus royaliste que le roi, de provoquer un clash diplomatique capable d’indisposer le pays hôte et de perturber un recueillement se rapportant à près d’un million de morts.

Source :Md MohamedLemine

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