Plusieurs ministres commentent les résultats de la réunion

Les ministres de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des TICs, porte- parole officiel du gouvernement, Dr Sidi Ould Salem ; de la justice, Dr Haimoud Ould Ramdhane ; de l’enseignement fondamental et de la réforme de l’éducation nationale, M. Adama Bocar Soko ; et de la culture, de l’artisanat et es relations avec le parlement, M. Sidi Mohamed Ould Ghaber ont commenté jeudi les résultats conseil des ministres tenu quelques instants plus tôt.

Le porte- parole du gouvernement a précisé que le conseil a approuvé un certain nombre de décrets et de communications dont un projet de décret qui modifie les dispositions du décret N°39/2019 portant création des Comités de Gestion des Ecoles (COGES) et fixant leur statut type et une communication conjointe relative à l’examen de l’application par la Mauritanie de la Convention des Nations Unies contre la corruption.

Le conseil a examiné et approuvé une communication du Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et des Technologies de l’Information et de la Communication sur l’état d’avancement du plan d’action de son Département et une autre sur le plan d’action du secteur de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement et ses perspectives d’avenir.

Pour sa part, le ministre de l’enseignement a indiqué qu’au sein de ces comités seront représentés en plus de l’école, la commune et les parents d’élèves et auront en charge la mission d’œuvrer à relever la qualité de l’enseignement et en élargir le champ d’accès ; à lutter contre l’absentéisme et les différenciations sociales et à assurer la gestion du secteur conformément à une approche participative.

Il a montré que le projet vise introduire une certaine flexibilité pour l’anticipation des besoins à court, moyen et long termes du système éducatif national.

Il s’agit, d’une part, de clarifier les conditions de gestion des ressources publiques mises à la disposition des écoles et, d’autres part, de renforcer le dispositif tendant à améliorer la qualité de l’éducation à travers la mise en place et la généralisation progressives des Comités de Gestion des Ecoles pour commencer avec 1000 écoles dans une première phase. De même ces comités seront formés sur les missions qui seront les leurs.

En ce qui le concerne, le ministre de la culture, de l’artisanat et des relations avec le parlement a, dans la présentation de son plan d’action, révélé que dans le domaine de la culture un festival national du théâtre en collaboration avec l’Etat des Emirats Arabes Unis et la réorganisation ainsi que la restructuration de la 9ème édition du Festival des villes anciennes à Chinguitty. C’est ainsi que les méthodes suivies seront changées par d’autres pour une plus grande rentabilité de ces villes et pour de meilleures performances.

Il a ajouté que pour la première fois, la Mauritanie a été élue au sein de deux importants comités de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Il s’agit du Comité pour la transformation sociale et du Comité pour la bioéthique. A cela s’ajoute l’inscription de cinq sites historiques du pays sur la liste du patrimoine islamique de l’UNESCO, en plus de la restauration des mosquées dans les villes anciennes.

M. Sidi Mohamed Ould Ghaber a souligné que dans le domaine de l’artisanat, l’étude de l’usine de cuir a été achevée en plus de la formation de 371 personnes dans la fabrication de la céramique et la pose de la première pierre du village de l’artisanat.

Le ministre a indiqué que dans les domaines de la communication, de nombreux chantiers ont été lancés, une étude sur la ligne éditoriale des médias de service public a été mise en place, des sessions de formation pour journalistes sur les mécanismes d’autocensure, la formation du Conseil supérieur de la presse et l’ouverture d’une station de radio dans la moughataa de Bassiknou.

Le ministre a annoncé la création éventuelle d’un nouvel établissement intéressé par les arts et dénommé ‘’institut national pour les arts’’ et l’organisation de deux festivals culturels nationaux dont l’un sera dans la vallée et le second au centre du pays dont les caractéristiques sont identiques.

Au plan cinématographique, le ministre a souligné l’intérêt accordé aux villes anciennes, à la production des films sur la tragédie, suivant les normes internationales et à la production de film de long métrage sur l’unité nationale, en plus d’une foire sur l’artisanat qui aura lieu bientôt dans la capitale française.

Pour sa part, le ministre de la justice a précisé que la communication conjointe relative à l’examen de l’application par la Mauritanie de la Convention des Nations Unies contre la corruption fait un rappel sur contenu de la convention, qui après celle des Nations Unies relative aux droits de l’enfant, représente la plus importante et la plus grande convention au regard du nombre des pays qui l’ont ratifiée et qui sont au nombre de 186.

Il a ajouté que la convention contient un certain nombre de dispositions et de procédures pouvant servir à la prévention de la corruption et aident à la coordination de sa lutte au niveau international par la simplification de la coopération technique entre les pays en vue de juguler le fléau.

Au sujet de ses composantes, le ministre a précisé que la convention se compose de quatre titres dont le premier définit les dispositions et la terminologie juridique, tandis que le second porte sur la prévention de la corruption, le troisième est relatif à la pénalisation et le quatrième à la coopération internationale en matière de lutte contre ce phénomène.

La Mauritanie, dit-il, a ratifié cette convention en 2006 et est juridiquement contrainte de l’appliquer sans réserve, car la Chariaa islamique criminalise la gabegie et la corruption, surtout que cette convention définit un instrument clair pour sa mise en application et sa revue deux fois en dix ans dont la première après les cinq premières années. Dans ce cas, la Mauritanie a fait sa présentation technique avec succès après son évaluation par un certain nombre de pays.

De son côté, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement a déclaré avoir présenté une communication relative à l’état d’avancement du plan d’action de son département, que celui-ci travaille depuis cinq ans sur un plan à trois dimensions et dispose d’un programme exhaustif pour le dernier quinquennat, à travers lequel plusieurs réformes structurelles, juridiques et organisationnelles ont permis d’améliorer la qualité et les indicateurs.

Le ministre a ajouté que l’élargissement du champ des technologies de l’information et de la communication, qui est fondamental pour le pays et son avenir, nécessite plusieurs axes dont la liaison internationale avec le réseau internet, notant que le pays possède pour le moment un seul lien et que les efforts se poursuivent pour la création d’un second pour l’assurance numérique.

Il a enfin précisé qu’il a été convenu d’ouvrir la liaison à partir de Nouadhibou et par la suite le réseau de communication sera distribué sur le réseau national, sachant qu’il sera procédé à la réalisation de 1650 km de fibres optiques dans le cadre du réseau national de communication, financé par la Banque Mondiale. Les travaux de ce réseau sont achevés au niveau de la ligne Néma-Timbedra-Aïoun-Kiffa, tandis que pour l’axe Kiffa-Sélibabi-Kaédi-Rosso la fin est prévue incessamment.

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