Plénière de l’AN : Interventions des députés de Ndb et Chami
Plénière de l’AN : Interventions de députés des Moughataas de Nouadhibou et Chami.
Une séance publique vient de s’ouvrir samedi 22 juillet à l’Assemblée Nationale (AN), présidée par M. Mohamed Bamba Meguett, président de l’assemblée, consacrée à la discussion et au vote du programme du Premier ministre, Monsieur Mohamed Ould Bilal Messaoud. Au cours de la séance publique, les députés ont eu l’occasion de présenter leurs observations et interrogations sur ce programme, par la suite, le Premier ministre a répondu aux différentes questions soulevées au cours de la séance. Nous avons choisi pour vous, chers lecteurs, les interventions du député-maire de Nouadhibou, majorité présidentielle Al Karama, de la députée du parti Tawassoul, parti d’opposition et du député de Chami du parti au pouvoir INSAF.
Prenant la parole, le député-maire a soulevé au niveau du programme du gouvernement que c’est le manque de concertation qui est à l’origine des disfonctionnements de l’Etat. Au niveau local, il a mis en relief la vente des terrains de Nouadhibou a telle enseigne qu’il ne reste plus de lots de terrains à viabiliser au nom de la mairie. Les services de santé sont en déçà des attentes et comme le député tawassoul le maire –député a aussi fait savoir que la ville a soif malgré la proximité de la mer. Celui-ci comme plusieurs hautes personnalités est revenu sur le problème du retrait des puits d’orpaillage de leurs investisseurs et des milliers de personnes qui y travaillent. Il dit qu’il faut rapidement revoir la position de l’Etat sur ce problème afin de donner la priorité à l’intérêt général. Pour lui, c’est cette décision unilatérale est une erreur monumentale voire un danger interpellant ainsi le PM. Elle va toucher la crédibilité de l’Etat et du président de la République car c’est le pouvoir qui a donné l’autorisation d’ouvrir cette zone (SAKINA). Ensuite, le maire Ould Belaly est revenu sur le projet de la ZFNDB qui est sur place depuis 10ans. Dix ans d’échec qui a occasionné des pressions sur nous lorsqu’il s’est agi de dire notre point de vue sur elle. Echec d’une institution qui a regroupé les pouvoirs de plusieurs ministères : MHUAT, Environnement, Finances, Commerce. Enfin le député-maire a conclu par le secteur de la pêche où il dira qu’il a besoin de réformes profondes sur le plan des salaires dérisoires des pêcheurs, leurs retraités, payement des augmentations promises par le président de la République.
Quant à la députée de Nouadhibou au nom du parti Tewassoul Mme Aziza Mint Jiddou, elle a mis en exergue l’existence de près de 140 sociétés turques, chinoises et russes qui s’occupent de la pêche de poisson pour en faire des huiles de sa farine pour alimenter les bêtes d’Europe alors la population de Nouadhibou souffre énormément de la carence voire la disparition du produit. Elle aussi est revenue sur la zone franche où elle dit qu’en 10 ans elle a englouti 36 milliards de nos ouguiyas sans être utile à grand chose. Elle aussi est revenue sur la soif des habitants de Nouadhibou. . Elle s’est interrogée sur le sort du marché adopté par le gouvernement et destiné à renforcer l’approvisionnement en eau potable de Boulenouar, notant que ledit marché doit se terminer l’année prochaine. La ville de Nouadhibou connaît une grande fraude en matière de vente d’eau, a indiqué la députée, disant que cette manipulation ne peut pas continuer ainsi, dès lors où la ville n’a bénéficié ni du projet du dessalement de l’eau de mer qui n’a pas été lancé jusqu’à présent, ni des prêts que le gouvernement a obtenus pour fournir de l’eau. La députée a réclamé l’ouverture d’une université pluridisciplinaire dans la ville de Nouadhibou, dans laquelle serait implanté le département d’éducation islamique avec une priorité de recrutement accordée aux docteurs en droit islamique.
De son côté le député INSAV au pouvoir M. Lemrabott Ould Tanji, a loué les réalisations du pouvoir et sa proximité des populations mettant en relief l’ouverture pour les orpailleurs de la zone de Temaya ainsi que les autres zones pour l’exploitation des terrains aurifères sous l’obédience de la Société MAADEN MAURITANIE. Le député de Chami, en fin diplomate, a rappelé que, même si l’Etat doit être fidèle à ses promesses envers les bailleurs et investisseurs étrangers, pour ce qui concerne les puits de SAKINE, il demande l’ouverture de larges discussions où seront impliquées les différents concernés tels que le ministère de tutelle, des responsables de la sté MAADEN, des représentants des investisseurs de la zone, des autorités locales et les élus pour trouver une solution qui profite à tout le monde.