Performances mitigées !
Performances mitigées ! l’utilisation de la croissance économique en Mauritanie, sa répartition et ses bénéficiaires est à la fois pertinente et essentielle, surtout à la lumière des récentes déclarations du FMI.
Performances mitigées !
l’utilisation de la croissance économique en Mauritanie, sa répartition et ses bénéficiaires est à la fois pertinente et essentielle, surtout à la lumière des récentes déclarations du FMI.
1. Comment est utilisée cette croissance ?
La croissance économique saluée par le FMI s’appuie principalement sur les secteurs extractifs qui sont (mines, hydrocarbures), la pêche et, dans une moindre mesure, l’agriculture. Ces recettes permettent à l’État de financer des infrastructures entre guillemets (routes, énergie, ports) et certains programmes sociaux. Toutefois, une part significative de ces ressources est aussi absorbée par le service de la dette et le fonctionnement de l’appareil d’État.
2. Est-elle bien répartie ?
C’est là que le bât blesse cher ami. La croissance, bien qu’indéniable sur le plan macroéconomique, reste très inégalement répartie :
Les zones rurales et certains quartiers urbains restent marginalisés, avec un accès limité aux services de base (santé, éducation, eau potable assainissements etc..).
La croissance n’a pas encore généré suffisamment d’emplois décents, en particulier pour les jeunes et les femmes. Le chômage et la précarité demeurent très élevés.
De ce que nous voyons une grande partie de la population mauritanienne active évolue dans l’informel, sans réelle protection sociale.
3. À qui profite-t-elle ?
Les principaux bénéficiaires sont souvent les grandes entreprises nationales et étrangères opérant dans les secteurs extractifs, ainsi qu’une élite politico-économique.
L’État dispose de marges de manœuvre accrues, mais la redistribution via les politiques publiques reste insuffisante pour réduire significativement la pauvreté et les inégalités.
Les retombées pour la population restent très limitées, d’où un sentiment de frustration et de décalage entre les indicateurs macroéconomiques et la réalité quotidienne.
4. Le satisfecit du FMI traduit une amélioration de certains indicateurs économiques, mais il ne doit pas occulter la nécessité d’une croissance plus inclusive et équitable. Il est crucial de renforcer les mécanismes de redistribution, d’investir dans l’éducation, la santé et l’emploi, et d’assurer une meilleure transparence dans la gestion des ressources publiques.
La croissance existe, mais elle doit encore devenir le moteur d’un développement partagé et durable, au service de tous les Mauritaniens.
Abdoulaziz DEME patriotes unis
Le 18/6/25