NouakchottAccueil |Actualités Politiques en Mauritanie | Rapide InfoMauritanie

Partis politiques mauritaniens : autorisations et attentes

Plusieurs partis politiques mauritaniens obtiennent une reconnaissance provisoire ou organisent leurs congrès, d’autres restent en attente d’autorisation.

Partis politiques mauritaniens
La scène politique mauritanienne se transforme avec l’arrivée de nouvelles formations. Certains partis ont reçu un récépissé provisoire, d’autres attendent encore la reconnaissance définitive, tandis que plusieurs viennent de tenir leur congrès constitutif.

Vie politique : entre nouvelles formations et parcours administratifs, les partis en quête de reconnaissance

Nouakchott – La scène politique mauritanienne continue de s’animer autour du processus d’autorisation des partis. Si certains ont franchi l’étape décisive de la reconnaissance officielle, d’autres attendent encore le précieux récépissé, provisoire ou définitif. D’autres enfin s’activent sur le terrain pour compléter les parrainages exigés par la réglementation.

Les partis officiellement reconnus

À ce jour, seuls quelques partis ont reçu le récépissé final de reconnaissance. Fait notable : aucun de ceux qui disposaient d’un récépissé provisoire n’a, jusqu’à présent, obtenu le document définitif. Une lenteur administrative qui suscite interrogations et impatience chez plusieurs formations.

Les détenteurs de récépissés provisoires

Parmi les partis récemment admis sous le régime provisoire, figurent plusieurs personnalités connues de la scène publique :

  • « Jamaa » de Mohamed Jemil Mansour, ancien président du parti islamiste Tewassoul.
  • « Hazm » de Nour Eddine Mohamedou.
  • « Namaa » dirigé par Mme Zeinebou Taghi.
  • « L’Autre Choix » de Mohamed Lemine El Mortaji El Wafi.
  • « Hissad » de l’ex-député  Abderrahmane Ould Mini et cerveau des « Cavaliers de Changement ».

Ces partis disposent d’une reconnaissance temporaire, mais leur avenir institutionnel dépend encore de la délivrance du récépissé définitif.

Les partis en attente après parrainages

D’autres formations affirment avoir déjà rempli les conditions légales, notamment en matière de parrainages, mais restent suspendues à la décision des autorités. C’est le cas du Parti « Techawour » de Mamine Abaheida, du Parti « Al-Binaa » de Mohamed Ahmed Salem Abeidi et du Mouvement Populaire Progressiste dirigé par Khyarhoum Hamady Hamady.

Ceux qui cherchent encore à rassembler les soutiens

Une dizaine de partis demeurent en quête des parrainages nécessaires, en s’appuyant sur la plateforme numérique Hewiyati ou en sollicitant les centres administratifs. On y retrouve, entre autres, « Al-Tafahoum » de Mohameden Akhtira, le Dialogue National de Sidi Ahmed El-Heiba, l’Alliance pour la Mauritanie (TAM) de Mme Zeina Mohamed Lemine, le Parti Vert (Al-Akhdar) d’El Houssein El Bechir, ou encore le Parti Pour une Mauritanie Forte (PMF) porté par Abderrahmane Hemmoudi avec le soutien du député El Loud.

Les congrès constitutifs, étape décisive

Enfin, plusieurs formations ont déjà franchi le cap du congrès constitutif, condition préalable à toute reconnaissance légale. Parmi elles :

  • « Al-Sabil Al-Mauritani » de Mme Tahiya El Hadrami.
  • Forces Nationales pour le Changement (QUWAT) de Mohamed Nassih.
  • Takammoul de Mohamed El Mokhtar Ahmed Habib.
  • Al-Bayan Al-Mauritani de Sidi Yahya.
  • PAREN/VE (Parti Renaissance pour le Vivre Ensemble) de Ba Mamadou Moustapha.
  • « Waad » (Promesse), porté par Sidi Mohamed Alioune et Sidi Mohamed Ould Mohamedou Ould Alioune.
  • « Hamid » de Mohamed Aly Sidi Mohamed El Hachemi.
  • « Les Travailleurs Mauritaniens » de Wejaha Ledham.
  • « Hajm », dirigé par Mohamed Ould Daddah, qui a tenu son congrès constitutif le 10 août 2025 à Nouakchott.

Un débat politique ancien mais toujours d’actualité

La question du régime juridique des partis politiques en Mauritanie ne date pas d’hier. Depuis des années, acteurs politiques et organisations de la société civile dénoncent une tendance persistante des pouvoirs publics à restreindre l’espace démocratique, que ce soit par des suspensions arbitraires ou par une multiplication d’obstacles administratifs.

En ravivant ce débat, l’intervention récente du professeur Lô Gourmo Abdoul, vice-président de l’Union des Forces du Progrès (UFP), rappelle l’urgence des enjeux liés au pluralisme. Elle interpelle directement les autorités sur leur responsabilité dans la préservation des équilibres démocratiques, à un moment où la scène politique demeure traversée par des clivages profonds et une méfiance persistante entre opposition et majorité.

Une scène politique en recomposition

Ces multiples démarches illustrent la vitalité – mais aussi la complexité – de la vie politique mauritanienne. Dans un contexte où les règles de reconnaissance demeurent strictes et où les lenteurs administratives sont régulièrement dénoncées, chaque étape franchie représente un enjeu crucial pour les nouvelles formations.

Alors que certains partis avancent résolument vers la légalité, d’autres restent à mi-chemin, suspendus à l’obtention de signatures, de parrainages ou de documents officiels. Une réalité qui confirme que la recomposition politique mauritanienne se joue autant dans les congrès militants que dans les bureaux de l’administration.

Rapide info

Laisser un commentaire

Articles similaires