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Un tournant historique pour la formation professionnelle en Mauritanie : des partenariats stratégiques pour un avenir prometteur

Un tournant historique pour la formation professionnelle en Mauritanie : des partenariats stratégiques pour un avenir prometteur

NouakchottRapide info – Vendredi soir, l’École de Formation Professionnelle des Travaux Publics de Riyad, située dans la wilaya de Nouakchott Sud, a été le théâtre d’une cérémonie marquante présidée par Son Excellence le Premier ministre, M. Moctar Ould Djay. Cet événement clôturait les Journées Ouvertes sur la Formation Professionnelle, organisées sous le thème inspirant : « On construit aujourd’hui les compétences de demain ». La signature de deux conventions de partenariat était au cœur de cette soirée, réaffirmant l’engagement de la Mauritanie envers le renforcement des capacités humaines.

Des conventions stratégiques pour l’avenir

La première convention, signée entre le ministre de la Formation Professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers, M. Mohamed Maalainine Ould Eyih, et le Président de l’Union Nationale du Patronat Mauritanien (UNPM), M. Mohamed Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, vise à adapter les filières de formation aux exigences du marché. Ce partenariat bénéficiera à 6 000 jeunes dès cette année.

La seconde convention, paraphée par l’inspecteur général du ministère, M. Mohamed Ould Houweiria, et le Président de la Fondation turque Waghf, acte la création d’un Centre Scientifique de Nouakchott. Ce dernier sera dédié au développement des compétences technologiques, un axe essentiel pour une Mauritanie plus connectée et innovante.

Un discours porteur de vision

Dans son allocution, le ministre de la Formation Professionnelle a exprimé son enthousiasme face aux réalisations du secteur. « Ces initiatives reflètent l’engagement indéfectible du Président de la République, Son Excellence Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, envers les catégories vulnérables », a-t-il affirmé. Il a également souligné les avancées spectaculaires dans l’offre de formation, passée de moins de 4 000 places en 2018-2019 à près de 19 000 prévues pour 2024-2025.

Des projets structurants en plein essor

Plusieurs projets d’envergure illustrent cette dynamique :

École des Mines, du Pétrole et du Gaz : en phase finale de construction, financée par le gouvernement avec le soutien de la Banque mondiale.

Extension des établissements existants : réhabilitation du Centre Supérieur d’Enseignement Technique (CSET) et de l’École de Formation Professionnelle de Rosso, appuyée par la KFW.

Nouveaux centres : projets à Kiffa en partenariat avec l’Algérie, et deux nouveaux pôles à Dar Naim et El Mina, soutenus par la Banque Islamique de Développement et le Maroc.

L’innovation au cœur de la formation

Une subvention de 15 millions de dollars de la GIZ et le soutien de l’Agence Française de Développement permettront de moderniser les équipements, de conformer les écoles aux normes ISO 21001 et de renforcer les capacités des formateurs. Le centre technologique prévu en partenariat avec la Fondation Waghf sera un catalyseur d’innovation pour la jeunesse mauritanienne.

Une mobilisation sans précédent

Le Premier ministre, accompagné d’une délégation de ministres et de responsables locaux, a également visité les expositions organisées en marge de l’événement. Ces expositions, vitrine du dynamisme du secteur, ont mis en avant les initiatives conjointes des différents partenaires.

Vers un avenir prometteur

La cérémonie s’est conclue sur une note d’espoir. Le Président de l’UNPM a souligné l’importance de renforcer les liens entre gouvernement, secteur privé et institutions de formation pour répondre aux besoins du marché. « C’est dans cette synergie que réside la solution aux défis actuels », a-t-il déclaré.
Sans aucun doute, la réussite de ces projets repose sur une exécution rigoureuse et une coordination efficace entre les différents acteurs. Les retards, la mauvaise gestion des fonds ou des infrastructures pourraient freiner les avancées promises.
Bien que des efforts soient faits pour inclure diverses régions, il reste à voir si les zones rurales et les populations les plus vulnérables bénéficieront équitablement des opportunités.

Le succès de l’adaptation des formations au marché repose également sur un suivi dynamique des besoins économiques. Cela nécessite une collaboration étroite et durable avec le secteur privé, qui peut parfois être fluctuant.
Les « tempêtes de critiques » constatées de nos jours au sein des populations reflètent un climat de méfiance envers le gouvernement. L’absence de communication claire et de résultats tangibles à court terme pourrait amplifier ces critiques.

Les partenariats stratégiques entre le gouvernement et le secteur privé

Les partenariats stratégiques posent les bases d’une collaboration pérenne entre le gouvernement et le secteur privé. Cela pourrait dynamiser d’autres secteurs économiques et créer un cercle vertueux.
Si ces initiatives portent leurs fruits, elles pourraient catalyser une transformation structurelle de l’économie mauritanienne, en la rendant moins dépendante des ressources naturelles et plus diversifiée.
Ainsi, le centre technologique de Nouakchott pourrait positionner la Mauritanie comme un hub régional pour les compétences numériques et technologiques, attirant des investissements étrangers.

Ces initiatives marquent un tournant prometteur pour la formation professionnelle en Mauritanie. Elles répondent à des défis structurels de longue date et montrent une volonté d’agir avec des partenaires internationaux et locaux. Cependant, leur succès dépendra de leur mise en œuvre concrète, de la transparence dans la gestion des ressources, et de la capacité à répondre aux attentes élevées de la population. Le gouvernement doit non seulement démontrer des résultats à court terme pour calmer les critiques, mais aussi bâtir une vision à long terme en s’appuyant sur des évaluations régulières et une communication proactive.

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