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« Où avez-vous appris à parler aussi bien anglais ? » : la bourde de Donald Trump avec le président du Liberia

Alors qu'il recevait cinq présidents africains à la Maison Blanche, Donald Trump a demandé au président du Liberia, pays anglophone, où il avait "appris aussi bien à parler" anglais.

C’est une bourde qui fait le tour des réseaux sociaux jeudi 10 juillet. Le président américain Donald Trump recevait cinq chefs d’État africains à la Maison Blanche, mercredi, pour discuter de questions commerciales et de sécurité autour de l’exploitation des minerais sur leur territoire. Parmi les invités, se trouvait Joseph Nyuma Boakai, le président du Liberia, âgé de 80 ans. Alors que celui-ci affirmait vouloir « travailler avec les États-Unis en paix et en sécurité », Donald Trump lui a fait une réponse qui a installé un certain malaise autour de la table.
President Trump to Liberian President Joseph Boakai
Le président des États-Unis a en effet commencé par complimenter Joseph Boakai sur son niveau d’anglais. « Merci, et dans un si bon anglais, si beau, a apprécié Donald Trump. Où avez-vous appris à parler aussi bien ? Où avez-vous étudié ? » Problème : l’anglais est la langue officielle du Liberia et est largement répandu dans le pays. Malgré le rire gêné de Joseph Boakai, le président américain a poursuivi cet échange pour le moins surprenant. « Au Liberia ? Très intéressant ! Quel bel anglais, j’ai des personnes à cette table qui ne parlent pas du tout aussi bien. »

« Nous allons peut-être devoir aller un peu plus vite que ça »
Le Liberia, pays d’Afrique de l’Ouest frontalier de la Côte d’Ivoire, de la Guinée et de la Sierra Leone, a été fondé en 1822 sous l’impulsion d’une société américaine, l’American colonisation society. Le territoire a ensuite été peuplé d’anciens esclaves afro-américains et afro-caribéens. Quant à Joseph Boakai, il a étudié à Monrovia, la capitale du Liberia, puis à l’université du Kansas aux États-Unis. Il a d’abord été vice-président du pays de 2006 à 2018 avant d’en devenir le président en janvier 2024.

Autre moment très remarqué de cet échange avec les cinq chefs d’État africains : quand Donald Trump a pressé le président de Mauritanie d’écourter sa prise de parole. Mohamed Ould Ghazouani, 68 ans, remerciait les États-Unis pour leur collaboration et évoquait les ressources de son pays, notamment le minerai de fer et les richesses halieutiques. D’un geste de la main, le président américain lui a intimé de s’arrêter là avant d’affirmer : « J’apprécie ce que vous dites, j’apprécie, mais nous allons peut-être devoir aller un peu plus vite que ça. » Le président mauritanien s’est donc interrompu.

francetvinfo

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