Ould Abdelaziz, lui est toujours interdit de sortir de Nouakchott Ouest.

Ould Abdelaziz, lui est toujours interdit de sortir de Nouakchott Ouest.

Des informations de presse concordantes soulignent que la présidence de la République a bel et bien invité l’ex-président Abdelaziz à assister, comme tout ancien chef de l’Etat et ancien premier ministre, aux festivités du 60e anniversaire de l’indépendance nationale.

Ces mêmes informations rapportent que l’ex-président a décliné cette invitation parce que, pense-t-il, il fait l’objet d’un ciblage jugé inamical de la part du gouvernement et du président de la République.Essayons un peu de faire la part des choses. Ould Abdelaziz fait certes l’objet de poursuites jusqu’ici inachevées pour de lourdes présomptions de concussions. Mais l’expédition de ce dossier accusant un remarquable retard, Abdelaziz demeure innocent aux yeux de la loi. Il est aussi un ancien président de la République et doit, de ce fait, et nonobstant le dossier pendant devant la justice, être invité et jouir de tous les égards dus à son statut d’ancien chef de l’Etat. Le président Ghazouani n’a donc fait que son devoir en invitant Ould Abdelaziz à assister aux festivités de l’indépendance. S’il ne l’avait pas invité, il aurait, n’est-ce pas, failli à son devoir et empiété sur les droits de son prédécesseur. Donc, pas de problèmes de ce côté-là.S’agissant d’Ould Abdelaziz, il aurait, selon les journaux en ligne reçu l’invitation officielle mais l’aurait décliné pour ces raisons liées à son humeur personnelle. Il est certes du droit de l’ancien président de bouder les festivités mais la question se pose de savoir s’il a vraiment raison de ne répondre à cette invitation? Est-ce que son refus de se présenter aux festivités n’est pas aussi un refus de partager la joie du peuple mauritanien qui commémore sa fête nationale? Est-ce que son refus d’être de la partie n’est pas l’expression d’un sentiment de colère qui ne sied pas à un ancien président de la République censé toujours dominer ses humeurs et bâtir ses prises de position sur un fondement plutôt dicté par la raison? Est-ce que, comme le pensent certains, l’ex-président Abdelaziz aurait vraiment du mal, à accepter qu’il n’est le Numéro 1 et n’admet pas, lui qui est connu pour son arrogance et sa vanité, de jouer au « brillant second »?

Ces questions-là et bien d’autres encore se posent. Au fur et à mesure que s’estompent les clameurs du 60e anniversaire, nous nous approchons du dénouement du dossier des poursuites contre les personnes présumées coupables de malversations. Et ce dénouement est celui-là même qui est censé mettre chacun à sa place. Vivement donc pour une expédition rapide mais tout aussi juste de ce dossier.

Ely Abdellah

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