Occident vs Mauritanie : une relation en vitrine

1. Pourquoi l’Occident courtise-t-il la Mauritanie ?

Position géostratégique unique : située à l’angle du Sahel, entre zones de crise et littoral atlantique, la Mauritanie offre une porte vers l’Afrique de l’Ouest et présente un point d’ancrage de stabilité pour les démocraties occidentales en quête de repères ([Atlantic Council][1], [Wikipedia][2]).

Partenariats clés avec le Golfe : sous l’impulsion du président Ghazouani, Nouakchott s’est rapprochée des Émirats arabes unis (Accords d’Abraham originels), se dotant de relais financiers et militaires — comme l’injection de 2 milliards de dollars à Chinguetti ([Atlantic Council][1]).

Regards tournés vers l’Occident : Washington et ses alliés y voient un bouclier potentiel contre l’expansion sino-russe-iranienne en Afrique de l’Ouest, et un relais de confiance dans un environnement chaotique ([Atlantic Council][1], [Modern War Institute -][3]).

2. Un « îlot de stabilité » concret

Stabilité politique relative : alors que bien des voisins sont en proie à l’instabilité ou à l’autoritarisme extrême, la Mauritanie a su maintenir un relatif calme, notamment après la transition sereine en 2019 et la réélection paisible de Ghazouani en 2024 ([Wikipedia][2]).

Engagement pour la sécurité et la lutte contre le terrorisme : en accordant la priorité à la coopération sécuritaire, notamment avec les États-Unis et le Golfe, Nouakchott renforce sa résilience contre les menaces jihadistes et les ingérences étrangères ([Atlantic Council][1], [Wikipedia][4]).

L’ensemble de ces éléments matérialise une Mauritanie prisée pour sa stabilité, sa fiabilité et son alignement partiel avec les intérêts stratégiques occidentaux.

 Une idée séduisante… mais inadaptée : le rêve (ou fantasme) d’une adhésion aux Accords d’Abraham

Ce qu’en disent certains médias et observateurs

Pressions, rumeurs et suggestions : selon plusieurs sources, l’administration Trump (rentrée au pouvoir en 2025) aurait évoqué la réintégration de Mauritanie aux Accords d’Abraham, notamment via des rencontres diplomatiques avec Israël ([Atlantic Council][1], [Yabiladi][5], [loveworldsat.org][6]).

Analyse institutionnelle et géopolitique : une note du Moyen-Orient (Atlantic Council) évoque la possibilité d’un tel rapprochement en tant que levier géopolitique contre l’influence adverse ([Atlantic Council][1]).

La réalité : une fiction non fondée

Déni officiel : l’ambassadrice mauritanienne aux États-Unis ([ Rapide info ][9]).a fermement démenti l’existence de telles négociations ou d’un rendez-vous prévu avec Netanyahu, qualifiant les rumeurs de « fake news » ([The New Arab][7]).

Historiquement contradictoire : Mauritanie n’a pas seulement interrompu ses relations avec Israël en janvier 2009, elle les a totalement rompues en mars 2010 ([Wikipedia][8]).

Opinion interne hostile : en pleine guerre à Gaza (2023), des mouvements populaires ont fleuri, et les analystes locaux jugent toute normalisation totalement impraticable dans le contexte sociopolitique actuel ([The New Arab][7]).

Conclusion : coup de projecteur

Oui, l’Occident courtise la Mauritanie. Elle est bien considérée comme un pilier de stabilité dans une région instable, et ses relations avec les puissances du Golfe et de l’Occident en font un point d’ancrage précieux.

Non, il n’y a aucune base solide pour la présenter — même en guise de supposition — comme un candidat crédible pour rejoindre les Accords d’Abraham. Les démentis officiels, l’histoire diplomatique récente, ainsi que l’opinion publique locale, rendent cette perspective hautement irréaliste.

 Récapitulatif

L’Occident courtise la Mauritanie  : Oui – stratégie géostratégique confirmée
Mauritanie = îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest :  Oui – stabilité relative et coopération sécurisée
Candidature aux Accords d’Abraham : Non – rumeurs infondées, démenties officielles

Tout ce que la presse (notamment Haaretz) pourrait laisser entendre en creux, reste sans fondement crédible à ce jour.

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