Nous devrons créer un environnement attractif des investisseurs étrangers

-« Nous devont créer un environnement attractif des investisseurs étrangers pour qu’ils exploitent de nos ressources minières ».

C’est ce qu’a déclaré, mardi à Nouakchott, le ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, M. Abdessalem Ould Mohamed Saleh, en réponse à une question orale du député Sid’Ahmed Mohmed El Hacen, relative à la contribution des sociétés minières au développement local, et à l’impact environnemental de leurs activités.

Le ministre était interrogé, lors d’une séance plénière de l’Assemblée nationale, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, président de cette chambre.

Le député El Hacen a rappelé qu’il est de coutume que toute découverte ou exploitation minière dans une zone donnée engendra des répercussions positives sur l’activité économique et le développement local, surtout des services sociaux comme l’éducation et la santé.

Il a, également, fait remarquer que les extractions minières exposent leurs sites à des dégâts environnementaux qui nuisent à l’environnement, à l’homme, à l’animal et au couvert végétal.

« Je vous demande, M. le ministre d’informer les députés, et à travers eux, l’opinion nationale, sur l’apport des sociétés opérant dans l’exploitation minière dans le pays en matière de développement, l’ampleur et le volume des interventions sociales et environnementales qu’elles exercent », a-t-il, ajouté.

Réagissant sur les observations du député, le ministre a précisé qu’il n’est pas là pour défendre ces sociétés et qu’il entend seulement éclairer l’opinion nationale sur l’état exact de celles-ci, et leur contribution effective dans le développement du pays.

Il a ajouté que le secteur minier est considéré comme étant le plus important pilier de l’économie nationale, au regard des potentialités minières dans le sous-sol national, dont le volume est estimé à 900 indicateurs miniers. Parmi ceux-ci figurent, à titre d’exemple, le cuivre, l’or, l’uranium et les phosphates.

« En dépit des potentialités immenses et diversifiées du secteur minier, la plupart de ses opportunités sont encore inexploitées et le nombre des sociétés étrangères qui opèrent dans le domaine reste limité. Seules les sociétés Tasiast Mauritanie et la mauritanienne de cuivre (MCM) sont entrées dans la phase d’exploitation.

D’autres sociétés sont au stade de la prospection », a-t-il, souligné.
M. Mohamed Saleh a, également, précisé que son département a procédé, dans le cadre de la déclaration de politique minière, à l’identification d’un certain nombre d’objectifs, dont l’atteinte se fera, à travers la diversification des intervenants et la multiplication des produits exploités, l’encouragement des investissements et l’introduction des améliorations nécessaires et bénéfiques, aussi bien, pour le secteur que pour le développement des industries minières.

Au sujet des activités entreprises par son département, le ministre a précisé qu’elles visent à rehausser le rendement des deux sociétés, afin qu’elles soient plus respectueuses de ses responsabilités sociales et environnementales. Elles doivent être porteuses revenu et généreuses d’emplois, ce qui ne peut se faire que par l’amélioration du niveau d’attractivité du département et le renforcement de la contribution à l’investissement national.

A propos des sociétés Tasiast Mauritanie et MCM, le ministre a indiqué qu’elles contribuent considérablement aux efforts de développement national par l’augmentation des entrées du trésor national, la création des emplois et le soutien au développement social.
Parlant de la société Tasiast Mauritanie, le ministre a précisé que sa production avait atteint en 2020 un seuil de 450 mille onces, et qu’elle a contribué à l’économie nationale durant la période entre 2010 et 2020 par une enveloppe de 953 millions de dollars, sous forme d’impôts, textes et redevances, sans compter une masse salariale annuelle des employés mauritaniens de l’ordre de 50 millions dollars et l’investissement de 14,5 millions dollars dans des projets sociaux, au cours de la même période.

« Suite aux améliorations apportées à la convention qui régie le travaille de la société, Tasiast a payé à l’Etat mauritanien en 2020 des redevances de l’ordre de 36 millions de dollars au lieu de 16 millions de dollars en 2019. De même plus de 75 entrepreneurs sont liés par des contrats avec la société, ce qui génère des activités économiques supplémentaires qui créent environ 2700 emplois indirects, en plus de 1200 emplois directs ».
S’agissant de la MCM, le ministre a précisé que sa production a atteint 25 mille tonnes de cuivre et 45 mille onces d’or, et que les prévisions font état d’une chute de sa production durant la période 2021-2023, date de clôture du gisement. « Cette société avait payé en 2020, un montant de 8 millions de dollars de redevances et offre actuellement 616 emplois ».

Le ministre a, également, passé en revue les interventions des deux sociétés dans les domaines sanitaire et éducatif, en plus de la réhabilitation des axes routiers.

« Nos juridictions imposent aux sociétés opérant dans nos gisements de présenter un plan de gestion environnemental, un plan qui clarifie l’incidence négatif de l’exploitation sur l’environnement et l’effort à entreprendre pour le remédier », a conclu, M. Abdessalam.

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