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Nouakchott : vision stratégique sur l’unité nationale au cœur d’un colloque

Une vision stratégique pour renforcer l’unité nationale et consolider la justice sociale, au cœur d’un colloque organisé à Nouakchott
Les travaux du colloque sur le dialogue national : « une vision stratégique pour renforcer l’unité nationale et consolider la justice sociale », organisé par le parti Centre par l’Action et pour le Progrès (CAP-EL Messar), en présence d’importantes personnalités politiques, administratives, académiques et diplomatiques se sont ouverts, samedi 22 février 2025, à Nouakchott.

La cérémonie d’ouverture de ce colloque, abrité par un réceptif hôtelier, s’est déroulée en présence des présidents des partis politiques de la majorité et de l’opposition. Des membres du bureau exécutif du parti CAP et ses militants, ont également pris part à cette activité.

Intervenant à l’ouverture de ce colloque, le président du parti Centre par l’Action et pour le progrès (CAP), Dr Mohamed Mahmoud Oumar, a souligné que l’organisation de ce colloque s’inscrit dans le cadre du dialogue et débat publique initiés par le Président Mohamed Cheikh El Ghazouani sur les grandes questions nationales.

Le dialogue, explique-t-il, vise à travers l’organisation de ce genre de colloques, à participer aux réformes politiques dans le pays. Il a magnifié l’expérience accumulée par le pays dans ce domaine, notamment à travers la série de rencontres et de débats démocratiques fructueux.

Et, pour terminer, Ould Oumar a rappelé que la diversité des partis politiques et la richesse du paysage social et culturel de la Mauritanie affirme l’importance du dialogue qui est un facteur de développement et de renforcement des principes démocratiques. Selon le président du CAP, le Président Ould Cheikh El Ghazouani a fait du dialogue une culture pour rapprocher les idées et les positions pour une Mauritanie unie et forte. Soulignant que le Président Mohamed Cheikh El Ghazouani a exprimé à plusieurs fois sa ferme conviction de la nécessité du dialogue comme méthode efficace pour renforcer la démocratie, l’unité nationale et la cohésion sociale.

De son côté, M. Hadiya Tandia, vice-président du parti et coordinateur du colloque a précisé dans son discours que la Mauritanie a une expérience vérifiée en matière de démocratie. « Mais nous réaffirmons que le dialogue et la concertation sont les piliers fondamentaux de la consolidation démocratique et du vivre-ensemble », a-t-il souligné.

Affirmant que le CAP s’est toujours inscrit dans une démarche de responsabilité et de participation active à la construction de la Mauritanie de demain. Poursuivant que la Mauritanie regorge de potentialités immenses ; sa jeunesse dynamique, ses ressources naturelles et sa richesse culturelle sont autant d’atouts qui doivent être mobilisés au service d’un avenir prospère. « J’appelle l’ensemble des forces vives à s’unir pour une Mauritanie unie et forte », lance-t-il.

Auparavant, Pr Ahmed Bakar, secrétaire général du parti CAP, a dans un mot rappelé le thème et le but du présent colloque après avoir souhaité la bienvenue aux invités et au public venu nombreux pour honorer de leur présence cette activité.

Communications et exposés des animateurs

Les animateurs du colloque ( l’ancien ministre des affaires étrangères, Mohamed Vall Bellal, Dr Mohamed Corréra, Dr Choumad, Dr Mohamed Hendaya et l’Experte en communication et sciences de l’information, Mme Safiya Hababa) ont à travers différentes présentations et communications abordé des questions majeures liées aux principes et fondements du dialogue, à la bonne gouvernance, au jeu démocratique, au rôle des médias dans l’éveil et la sensibilisation des citoyens et la couverture des élections, à l’unité nationale, la justice sociale, au passif humanitaire, entre autres.

Selon Mme Safiya Hababa, les médias jouent un rôle capital dans l’émancipation des peuples en matière de démocratie et contribuent à la sensibilisation pour garantir l’unité nationale et participer à la mise en place d’une justice sociale. Elle a évoqué la nature de la relation entre les réformes politiques et la liberté d’expression et le rôle que les médias doivent jouer en ce qui a trait à la consécration de la culture des droits de l’Homme et de la citoyenneté. Et, elle a ajouté que « les médias constituent les indices les plus importants du bon fonctionnement de la démocratie ».

Pour sa part, Dr Choumad a, ainsi, relevé que la pratique du jeu démocratique et des élections connaît de grands progrès mais elle doit être protégée contre certains faits entre autres l’achat des consciences et la transhumance des électeurs le jour du vote. Rappelant que la Mauritanie a une longue histoire en matière d’élections et de concertations. Soulignant que des améliorations et des progrès notoires ont été enregistrés dans ce sens.

Quant à Dr Mohamed Corréra, il a souligné l’importance du dialogue dans le renforcement de la démocratie et le développement économique et social. Il a noté que le dialogue est un principe de stabilité et d’alternance.

Et, pour Mohamed Vall Handaya, en matière de dialogue il faut d’abord se fixer des objectifs qui une fois déterminés doivent être appliqués. Selon ses termes, un dialogue c’est une opposition d’idées qui va vers les libertés. Il a insisté dans son exposé au respect des libertés, à la lutte contre la pauvreté et la gabegie.

Concernant le passif humanitaire, l’ancien ministre des affaires étrangères, Mohamed Vall BELLAL, a abordé ce sujet sous l’appellation « Nous et le passif humanitaire ». Cette question fait appel au dialogue qui doit produire les points suivants : la réconciliation, la paix sociale et la justice politique, dit-il.

Le colloque a réuni des dizaines de participants, notamment des experts en communication, en matière de gouvernance, de consolidation de la démocratie, et des représentants de partis politiques et d’organisations de la société civile.

Le colloque avait pour objectif principal de parler du dialogue national et des principaux cadres et instruments à travers « une vision stratégique pour renforcer l’unité nationale et consolider la justice sociale ».

Par Aboubakrine SIDI

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