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Nouakchott : Quand la modernisation Ressemble à un retour vers le futur !

Nouakchott : Quand la modernisation Ressemble à un retour vers le futur !

Nouakchott, la capitale mauritanienne, est en proie à un phénomène curieux qui pourrait faire rougir les scénaristes de science-fiction : les principaux services d’électricité et d’eau ont décidé de prendre des vacances prolongées dans la plupart des moughataas. Oui, vous avez bien lu, à l’heure où l’on parle de modernisation et d’innovations technologiques, il semblerait que nos fidèles services publics aient opté pour une régression digne des années 80.

Dans un élan de solidarité, Ahmed Ould Noh, alias « Non Fondé » _ un surnom qui pourrait faire sourire dans un café littéraire _ a commenté cette situation avec une verve qui aurait fait pâlir d’envie Voltaire. « Modernisation un pas en avant, dix pas en arrière », a-t-il lâché, une phrase qui pourrait devenir le slogan de cette période troublée. On imagine déjà un tee-shirt à son effigie, arborant cette maxime comme un cri de ralliement pour tous ceux qui se retrouvent dans le noir et la soif.

Il est vrai que dans un pays où l’on aspire à devenir un modèle de développement, voir les lumières s’éteindre et les robinets sécher est un mélange savoureux d’ironie et de désespoir. Et pendant que les technophiles rêvent d’intelligence artificielle et de voitures volantes, les habitants de Nouakchott se contentent de revenir à l’âge de la bougie et de la cruche en terre cuite. Un petit retour aux sources, diront certains, mais à quel prix ?

Les autorités, quant à elles, semblent prendre cela avec une légèreté exemplaire. Peut-être ont-elles décidé que les coupures de courant étaient en réalité un moyen de nous reconnecter avec notre esprit d’aventure. Après tout, qui n’a jamais rêvé de découvrir les joies du camping à domicile, avec des chandelles pour unique éclairage ?

En attendant, les habitants de Nouakchott se retrouvent à improviser des solutions : des dîners aux chandelles se transforment en soirées de partage, et l’eau se fait précieuse, presque un luxe. À ce rythme, le prochain festival pourrait bien être celui de la résilience, célébrant la capacité des Mauritaniens à s’adapter, même aux situations les plus insolites.

Alors, à quand un retour à la normale ? Peut-être qu’un peu de patience et d’humour suffiront à éclairer ces moughataas assombries. En attendant, n’oubliez pas de sortir vos vieilles lampes à pétrole et de remplir vos bouteilles ! Qui sait, peut-être que ces coupures nous apprendront à apprécier ce que l’on a… avant qu’il ne soit trop tard.

Wetof

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