Nouakchott : l’eau avant les slogans, la soif avant la modernisation
Face aux coupures d’eau et d’électricité à Nouakchott, les habitants dénoncent une modernisation superficielle et exigent des solutions concrètes. La soif ne peut attendre.
À Nouakchott, la colère gronde face à des pénuries d’eau et d’électricité qui paralysent le quotidien. Tandis que les autorités vantent une modernisation de façade, les habitants réclament une priorité élémentaire : de l’eau potable dans les robinets.
Nous ne voulons pas la modernisation de la capitale, mais simplement de l’eau dans nos robinets
Depuis des mois, les habitants de Nouakchott endurent un supplice quotidien : les coupures d’eau et d’électricité rythment leur vie, en pleine période de chaleur écrasante. Sans eau potable, les familles souffrent en silence, tandis que l’électricité, quand elle revient, arrive trop tard pour sauver les aliments pourris dans les réfrigérateurs et les équipements électroménagers détruits.
Pendant ce temps, les slogans creux se succèdent : « l’école républicaine », « la santé pour tous », « l’assurance maladie »… Autant de promesses vides que les populations ont supportées sans rien dire. Mais aujourd’hui, il est temps de se ressaisir. Trop, c’est trop.
À ceux qui soutiennent ce pouvoir : nous ne voulons pas de cette prétendue modernisation faite d’arbres plantés le long de routes bâclées et inutiles. Nous ne voulons pas de façades embellies. Nous voulons simplement de l’eau dans nos robinets. La modernisation peut attendre. La soif, elle, ne peut pas.
Yedaly Fall
