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Nouakchott dans le noir, mais pas sans humour : la “rénovation” des coupures d’électricité en pleine lumière !

Nouakchott dans le noir, juillet. Ce samedi encore, les habitants se sont réveillés sans lumière, sans ventilateur et, pour les plus chanceux, avec la batterie de leur téléphone à 3 %.

Nouakchott dans le noir
Par notre envoyé (non) branché
Une situation qui, à force de se répéter, finit par s’installer dans la routine estivale nationale. Oui, chers lecteurs, la coupure d’électricité est désormais une tradition bien ancrée, au même titre que le thé à la menthe ou la promesse de réformes.

La Société, celle-là même qui distribue la lumière (par intermittence), parle de « surcharge sur le réseau » ou de « générateurs capricieux ». Mais pour le citoyen lambda, dont le ventilateur est à bout de souffle (lui aussi), ces explications sonnent comme un refrain connu : « ce n’est pas nous, c’est l’OMVS », « ce n’est pas l’OMVS, c’est le générateur », « ce n’est pas le générateur, c’est la chaleur », « ce n’est pas la chaleur, c’est l’utilisateur ».

Dans les rues de la capitale, la rumeur circule que les coupures font désormais l’objet d’un programme pilote de rénovation. Un habitant de Tevragh-Zeina affirme : « Depuis le temps, nos coupures sont devenues plus longues, plus artistiques. On ne parle plus de coupure, on parle de concept énergétique. »

Un autre, visiblement nostalgique de la chandelle, propose de rebaptiser la société d’électricité : « Ce n’est plus Somelec, c’est Sométeint maintenant. » D’autres s’interrogent : et si ces coupures étaient en réalité un entraînement à la sobriété énergétique mondiale ? La Mauritanie, pionnière malgré elle.

Il faut dire que l’été à Nouakchott sans électricité, c’est un peu comme un thé sans sucre : amer, chaud, et pas du tout rafraîchissant. Pourtant, chaque année, le ministère nous rassure avec la même promesse : « Nous surmonterons cette situation.» Une phrase qu’on retrouve désormais imprimée sur les groupes électrogènes, les bougies, et les fronts moites des usagers.

À ce rythme, certains quartiers envisagent de créer une « Zone noire UNESCO », où la coupure serait élevée au rang de patrimoine immatériel. Une idée lumineuse… s’il en reste une.

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