MRG préoccupé par les récentes arrestations liées à la lutte contre l’esclavage en Mauritanie

MRG préoccupé par les récentes arrestations liées à la lutte contre l’esclavage en Mauritanie

Minority Rights Group International (MRG) est profondément préoccupé par les arrestations d’une ancienne esclave, d’un journaliste et de deux défenseurs des droits humains dont le travail est lié à la lutte contre l’esclavage par ascendance en Mauritanie.

Une femme récemment libérée de l’esclavage, un journaliste suisse et deux membres d’une organisation non gouvernementale mauritanienne et partenaire de MRG, SOS-Esclaves (SOS), ont été arrêtés par les autorités le 16 avril 2021 et détenus pendant près de 72 heures.

Selon les avocats de SOS-Esclaves qui ont obtenu leur libération, ces quatre personnes ont été arrêtées pour avoir prétendument « incité au racisme et à la discrimination ».

Ces arrestations semblent être liées à un incident s’étant produit lors d’un mariage à Oudane dans la région d’Adrar. Lors de ce mariage, la famille du marié aurait prévu d’offrir une femme comme « esclave » en guise de dot pour la famille de la mariée, ainsi qu’un « troupeau de chameaux et un cheval ». A la suite des événements, un membre de la famille de la mariée a divulgué ces intentions à SOS, qui les a rendues publiques.

Le 4 avril, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a publié une déclaration indiquant que l’incident avait fait l’objet d’une enquête et a affirmé par la suite qu’aucune mention d’« esclave » ou de « glorification de l’esclavage » n’avait été faite lors de la cérémonie.

Alors que le gouvernement mauritanien nie l’existence de l’esclavage dans le pays, la pratique est toujours répandue, quoique pratiquée en secret. MRG est préoccupé car de telles arrestations nuisent aux progrès accomplis pour éradiquer complètement la pratique en Mauritanie.

MRG se joint aux voix de ses partenaires – Anti-Slavery International, SOS et l’Association des Femmes Chefs de Famille (AFCF) – pour condamner ces arrestations, ainsi que d’autres, par les autorités mauritaniennes à l’encontre de celles et ceux qui travaillent à éradiquer les pratiques d’esclavage et d’autres violations des droits humains dans le pays.

Photo : Membres de SOS-Esclaves et AFCF en pause lors d’un dialogue sur les discriminations inter-sectionnelles organisé par MRG le 14 janvier 2020. Crédit: MRG/Julie Barrière.

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TAGS : AFRICA, MAURITANIA, MINORITIES, HARATINE, SLAVERY

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