Mbagne: les jeunes doivent être au bord de la prise de décision.

Mbagne: Les jeunes doivent être au bord de la prise de décision.

La jeunesse de M’bagne est lésée, appelant au changement et au renouveau de la classe politique.
Les dirigeants politiques de cette vaste et peuplée moughataa de la wilaya du Brakna et ville de renom de la vallée se sont précipités comme un seul homme Insaf, vers le parti au pouvoir pour déclarer l’unité autour de ses idéaux.
Cette fidélité au parti au pouvoir et à sa référence en l’occurrence le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani suffit à elle-même pour laisser le soin pour les habitants de cette moughataa pour choisir librement leurs élus.
En effet, ne pas se conformer à cette sacro-sainte règle risque de faire perdre au parti une forteresse demeurée égale à elle-même en termes de militantisme de première heure des engagements de Son Excellence le Président.

C’est cette grosse erreur dans laquelle Insaf au pouvoir est tombé, en imposant à M’Bagne ses élus, loin de toute concertation avec les populations et en contradiction avec le mérite politique qui revient de plein droit à cette citadelle politique, toujours, présente, quand l’Etat et le parti au pouvoir désirent montrer à la Mauritanie plurielle, l’importance de leur aura et de leur popularité.

En effet, en imposant à M’Bagne des candidats qui ne font pas l’unanimité, Insaf fait perdre à ses axiomes politiques ses qualités sociales.
C’est pourquoi Sursaut, parti de la majorité présidentielle malgré le décès du maire, M. Aliou Sarr, paix éternelle à son arme, exprime sans nul doute aujourd’hui son mécontentement.
Ce parti a pourtant remporté la commune Debay Hijaj en 2013 et en 2018, il remporta la commune Niabina/Garlol au second tour.

Néanmoins, la ville se relâche, s’engourdit, relègue les élections au second rang et se fixe d’autres priorités qu’une politique qu’on tient à lui imposer de force. Alors M’Bagne symbole hier de la fidélité et de l’unité, se mue en une Moughataa déchirée, divisée et gangrenée par la lutte des mouvances qui faisaient hier abstraction de leurs différences et de leurs divisions.

Pourtant, M’Bagne mérite plus du parti au pouvoir et il n y a donc pas de raison que cette citadelle ait moins de privilèges politiques que d’autres moughataas rebelles et frondeuses dont la nomination de ses cadres et grandes personnalités dans le gouvernement, le commandement des sociétés publiques, la diplomatie et autres postes traditionnellement connus pour être des présents offerts par les systèmes politiques en reconnaissance de la fidélité au pouvoir.

À bon entendeur salut

Ahmed Ould Bettar

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