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Mauritanie : eau, électricité, chômage… le ras-le-bol éclate

Coupures d’eau, pannes d’électricité, chômage, hôpitaux à bout de souffle… En Mauritanie,le ras-le-bol éclate. Un constat brut, sans filtre.

Mauritanie : le ras-le-bol explose – De l’eau ? Une blague. On en cherche, on en quémande, on en rêve… et on attend. Des robinets secs, des bidons vides, des quartiers entiers qui tournent au ralenti parce que le précieux liquide ne coule plus. Et pendant ce temps, en haut, on promet que « ça va s’arranger ». Bientôt. Demain. Un jour. Sauf que demain, ça fait des années qu’on l’attend.

L’électricité ? Pareil. Des coupures qui tombent comme la pluie… sauf qu’il ne pleut pas. Des journées entières plongées dans le noir, des nuits étouffantes sans ventilateur, des commerces qui perdent leurs produits, des familles qui perdent patience. On vit au rythme des générateurs et des jurons.

Et les jeunes ? Ils traînent dans les rues, diplômes en poche, rêves en friche. Le chômage les ronge, l’espoir se barre. Beaucoup finissent par partir. Ou par se taire. Ou par exploser.

Les femmes ? Elles se battent. Contre la pauvreté, contre la fatigue, contre les traditions qui les enferment. Elles sont partout, mais on les aide nulle part.

Les hôpitaux ? Des bâtiments où on meurt parfois plus vite qu’on ne guérit. Pénurie de médecins, manque de matériel, attente interminable. Et si t’es pauvre, mieux vaut prier.

L’école ? Elle tient debout avec des promesses. Classes bondées, enseignants mal payés, inspecteurs démotivés, programmes dépassés. On prépare nos enfants… à quoi ? Certainement pas à un avenir meilleur.

Et puis, il y a ce qu’on ne dit pas trop fort : le nord et l’est du pays chauffent. Insécurité. Trafic. Violence. Des zones où l’État n’est plus qu’une rumeur.

Tout ça, sur fond d’économie qui piétine, de communautés qui se regardent de travers, de nature qu’on massacre. Pendant que certains s’enrichissent comme si demain n’existait pas, le reste du pays rame.

On parle de remaniement. Mais le problème, ce n’est pas juste de changer les têtes. C’est de changer la façon de faire. De parler moins et d’agir plus. Parce que là… là, la patience du peuple est en train de rendre l’âme. Et quand elle aura rendu l’âme, personne ne pourra dire : « On ne savait pas ».

Ahmed Ould Bettar

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