Mauritanie : entre promesses industrielles et dépendance alimentaire, un progrès illusoire
Encore une usine ! Encore une promesse !
Promesses d’usines, conteneurs et emplois à Néma… Mais la Mauritanie reste dépendante et importatrice. Un cri amer face à l’illusion du progrès.
On nous parle d’emplois. Deux cents. À Néma. Deux cents seulement ! On applaudit ? On crie victoire ? Mais soyons sérieux !
On nous vend des conteneurs. Cinquante tonnes. Des tracteurs. Cinq cents heures. Des miettes ! Rien d’autre que des miettes jetées à un pays qui crève de faim !
Et on ose appeler ça une relance ? Une stratégie ? Un rêve industriel ? Mais où sont les usines ? Où sont les centaines d’industries qu’on nous promettait depuis des décennies ? Où est le souffle d’un pays qui crée, qui produit, qui nourrit son peuple ?
Nous, nous importons toujours. Notre lait vient d’ailleurs. Notre blé aussi. Notre riz, nos légumes, nos fruits ! Tout vient d’ailleurs ! Et nous, fiers habitants d’un désert fertile de promesses, nous restons les bras croisés, dépendants, soumis, éternels acheteurs de la nourriture des autres.
On nous répète la même rengaine : « investissement local », « production agricole », « emploi régional ». Des mots, toujours des mots ! Mais la réalité ? Le vide. Le gouffre. L’attente. L’échec répété.
On célèbre la « Société Mauritanienne des Produits Laitiers ». On fait semblant d’y croire. Mais qui ose boire ce lait amer ? Qui ose encore rêver à ces projets morts-nés avant même d’avoir respiré ?
Non ! Ce n’est pas un développement. Ce n’est pas un plan. C’est une illusion ! Une illusion répétée, recyclée, servie à chaque discours officiel ! Et nous, peuple fatigué, nous sommes condamnés à écouter, à espérer, à déchanter. Toujours !
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