Mauritanie : Notre système éducatif entre importance et attention.

Mauritanie : Notre système éducatif entre importance et attention.

《 Ces derniers temps, il y a eu beaucoup de discussions sur la réforme de l’éducation sur les réseaux sociaux, et je voulais partager mes réflexions malgré mes limites. Je pense que tout sujet doit être abordé en fonction de son importance, et c’est ainsi que l’on détermine le niveau d’attention qu’il mérite.
L’éducation est considérée comme l’un des secteurs les plus importants dans les sociétés conscientes, qui lui allouent une part importante de leur budget, pouvant atteindre 25 ou 30 %.

Cependant, malgré les expériences et les tentatives répétées pour réformer notre système éducatif, nous n’avons pas encore atteint les résultats escomptés, peut-être en raison de plusieurs facteurs, tels que l’improvisation, la prédominance de la décision politique sur la décision technique et le manque de clarté dans la philosophie et la politique éducative.

Notre société mauritanienne est connue pour ses savants et ses scientifiques qui ont écrit son nom en lettres d’or à travers le monde. Pour progresser et nous développer, nous devons miser sur l’éducation et la formation.

Le système éducatif est une unité intégrée qui nécessite une approche globale pour son amélioration. Il est essentiel de réviser et de réformer toutes ses composantes, de la base au sommet, et de donner la priorité à la formation et à la motivation des enseignants.

Dans ce contexte, nous proposons les mesures suivantes :

1. Réformer les ressources humaines en renforçant le contrôle, le suivi et l’évaluation.
2. Appliquer le principe de récompense et de sanction.
3. Mettre le bon homme à la bonne place.
4. Faire correspondre les spécialisations aux postes et aux anciennetés.
5. Adapter la répartition géographique à la carte scolaire.
6. Éloigner la politisation du domaine éducatif.
7. Injecter des ressources financières suffisantes pour améliorer les performances, notamment les salaires et les primes.
8. Assurer la transparence dans les promotions et les mutations selon l’ancienneté.
9. Promulguer de nouvelles lois et développer le système actuel pour combler les lacunes, comme l’absence de lois régissant l’enseignement privé.
10. Élargir et organiser l’infrastructure éducative et lutter contre la scolarisation anarchique.
11. Porter la part du budget de l’éducation à 35 %.
12. Encourager la recherche scientifique et l’innovation.
13. Créer un fonds national pour financer la recherche scientifique.
14. Généraliser l’informatique, l’eau et l’électricité dans toutes les écoles du pays.
15. Activer la formation continue, les études et les statistiques, et échanger les expériences avec les pays voisins.
16. Améliorer les salaires pour qu’ils aient un impact positif sur les performances.
17. Fournir les manuels scolaires et revoir la stratégie pour les fournir.
18. Fournir les moyens d’enseignement (cartes, règles, outils géométriques, laboratoires).
19. Unifier l’uniforme scolaire et appliquer la législation scolaire.
20. Rendre obligatoire l’évaluation pédagogique des enseignants sur le terrain.
21. Réviser la situation de l’enseignement privé en raison de la désorganisation du secteur.
22. Réviser les programmes de manière radicale avec des experts internationaux et nationaux.
23. Sortir les examens du cadre traditionnel et revoir leurs méthodes et leurs évaluations.
24. Rendre obligatoires les cours d’éducation civique et la connaissance de l’hymne national, des symboles nationaux et du drapeau.
25. Abolir l’expérience des écoles d’excellence et améliorer les conditions de l’enseignement public pour qu’il atteigne l’excellence. 》

Le Dr Eddou El – Cheikh Amar, Professeur de Sciences de l’Education et Professeur d’université à l’École Normale Supérieure . »