Mauritanie : les limites des réformes économiques de Ould Diay
Mauritanie : les limites des réformes économiques de Ould Diay
La situation économique difficile de la Mauritanie marquée par une dette importante et la mauvaise gestion de l’argent public et une absence de politique monétaire autonome, autant de voyants rouges qui montrent les limites des réformes économiques engagées depuis 2019 par Ould Ghazouani.
Pas étonnant qu’après cinq années de gouvernance que la situation économique ne rebondisse pas faute d’une bonne gouvernance et d’investissements dans le capital humain. Deux leviers sur lesquels le premier ministre Ould Diay devra s’appuyer pour préciser son cap pour le second mandat de Ould Ghazouani devant l’Assemblée nationale.
En attendant cette échéance, les observateurs s’interrogent sur les limites des réformes économiques avec en première ligne une banque centrale indépendante mais incapable de modifier son taux d’intérêt. Cette limite ne joue pas en faveur de la chute de l’ouguiya par rapport au dollar ces dernières années. Une situation qui met en mal les importations des produits manufacturés et des produits de base. Dans un pays où la gestion des ressources financières sont dépendantes de l’extérieur, la gestion des dépenses de l’Etat trop excessive, la politique budgétaire est un impératif.
Ce qui rend difficile les réformes économiques. L’augmentation des recettes fiscales ne suffit pas. Ould Diay est appelé à changer de cap en sortant de la dépendance aux ressources naturelles : le fer, l’or et le cuivre et la pêche C’est la diversification de l’économie qui est pointée du doigt avec le développement des industries locales notamment avec la transformation des matières premières pour booster les exportations.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
avec