Mauritanie : Journée tumultueuse de fête !
Deuil ou liesse : le paradoxe d'une journée qui divise
Partout dans le monde , une fête d’indépendance, la célébration de celle-ci ou tout simplement sa commémoration est perçue comme un grand moment de réjouissances populaires , de communion et de joies intenses.Mais chez nous, hélas, en Mauritanie, la fête est différemment perçue selon que l’on soit un bamanan, halpulareen maure, Soninko, wolof ! N’est-ce pas un grand paradoxe dans un seul État et une fête doublement mitigée depuis trente-quatre ans alors que notre pays vient tout juste de souffler sa soixante quatrième bougie…Un tel paradoxe devrait nous emmener à nous interroger par rapport à l’avenir de notre cohabitation intercommunautaire et nous poser ces questions :
– Pourquoi ces divergences et au nom de quoi ?
-À qui profite notre parallélisme intercommunautaire ?
– Et pourquoi le silence de la majeure partie de l’élite religieuse et intellectuelle arabo-berbère par rapport à cette crise de plus de trois décennies maintenant ?
– Pourquoi les arabo-berbères ne soutiennent -ils pas leurs compatriotes noirs éprouvés, meurtris, humiliés, torturés, tués dans les geôles de Jreîda, Inal, Azlat , Bouhdidé, Tiguint…Pendant ne serait-ce que dans les marches de dénonciation pacifique d’un sombre passé à l’instar de ce que nous faisons pour la Palestine….?
Le catalogue d’interrogations pourrait nous emmener à nous interroger par rapport à la banalisation de pareilles atrocités de la part de notre État…
Aujourd’hui , ce passé trouble et sombre de notre histoire est suspendue telle une épée de Damoclès sur nos têtes puisque à force de continuer à faire profil bas face à cette problématique , on gangrène la plaie alors qu’il est grand temps d’en parler et de la cautériser une bonne fois pour toute ….!
Les orphelins, veuves, petits enfants des martyrs négro-africains qui sont sortis massivement manifester pacifiquement ne cherchent que justice soit faite pour enfin faire le deuil…
Un règlement définitif de cette problématique s’impose !
Pour Rapideinfo Yahya Niane