Mauritanie: fin du contrôle judiciaire de l’ex-président, les avocats se prononcent sur la suite de l’affaire | Le360 Afrique

Mauritanie: fin du contrôle judiciaire de l’ex-président, les avocats se prononcent sur la suite de l’affaire | Le360 Afrique.

La justice mauritanienne a mis fin au placement sous contrôle judiciaire de l’ex-président Mohamed ould Abdel Aziz. Les avocats de ce dernier reviennent sur cette décision et les suites à donner à cette affaire.
Les chefs de file des avocats de l’ex-président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz (2008-2019), poursuivi pour diverses infractions liées à sa décennie de gouvernance (corruption, trafic d’influence, blanchiment d’argent…), Me Taleb Khiyar, et de ceux de l’Etat, Me Brahim Ebetty, ont réagi à la fin du placement sous contrôle judiciaire de l’ancien chef de l’Etat.
Décidé depuis une année, le placement sous contrôle judiciaire comportait également un chapelet de restrictions, notamment une confiscation du passeport, une assignation à résidence, une limitation drastique des visites…
Quant à la nouvelle décision, Me Khiyar salue une mesure conforme à la loi, qui replace le traitement du dossier dans un cadre purement judiciaire, bien loin du harcèlement des mois précédents. Il rappelle, par la même occasion, le recours du collectif des avocats de la défense contre l’ordonnance de renvoi de Mohamed ould Abdel Aziz devant une cour anticorruption, dans l’espoir d’une révision susceptible de déboucher sur un non-lieu.
Il réclame ainsi un procès équitable, garantissant la présomption d’innocence et tous les droits de la défense, dont l’issue devrait être logiquement un blanchiment de son client.
Quant à Me Brahim, bâtonnier de l’Ordre national des avocats, il ne formule aucune appréciation par rapport aux derniers développements relatifs au traitement pénal du dossier, notamment la levée des restrictions liées au contrôle judiciaire, aspect qui concerne le parquet.
Mais au-delà de cet épisode, le bâtonnier exprime son entière confiance dans la perspective d’un procès public, équitable, dans le respect des droits de la défense et des intérêts de la bonne gouvernance, pour la réparation du préjudice subi par l’Etat de Mauritanie.
Il déplore, toutefois, une lacune de la législation pénale mauritanienne, qui ne prévoit pas une possibilité de médiatisation d’un tel événement.
Le 13/09/2022 De notre correspondant à Nouakchott Amadou Seck
Source: Le360 Afrique

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