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Mauritanie et UE : réponse ferme aux accusations de Human Rights Watch

La Mauritanie rejette les accusations de HRW et rappelle son engagement, avec l’UE, pour une gestion humaine et respectueuse de la migration.

Mauritanie et UE : une coopération tournée vers la protection des droits et la gestion humaine de la migration

Alors que Human Rights Watch dénonce de présumés abus contre les migrants en Mauritanie et pointe la complicité de l’Union européenne, Nouakchott rejette des accusations jugées « non objectives ». Les autorités mettent en avant leurs efforts humanitaires, leur cadre légal de gestion migratoire et une coopération avec l’UE tournée vers la dignité et le respect des droits humains.

Nouakchott – Le Ministère de l’Intérieur, de la Promotion de la Décentralisation et du Développement Local a fermement rejeté les récentes accusations de Human Rights Watch (HRW) sur la gestion des migrants en Mauritanie, qualifiant les conclusions de l’ONG de « non objectives » et « déconnectées de la réalité du terrain ». Dans un communiqué détaillé, les autorités rappellent les efforts entrepris ces dernières années pour encadrer la migration irrégulière, renforcer la coopération internationale et préserver avant tout la dignité humaine.

Une tradition d’accueil et de solidarité

Pays carrefour au cœur du Sahel, la Mauritanie est depuis longtemps une terre de passage et d’accueil pour des milliers de migrants et réfugiés. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), elle abrite l’un des plus grands camps de réfugiés en Afrique de l’Ouest, à Mbera, où vivent plus de 100 000 personnes originaires du Mali.

« Loin des images caricaturales véhiculées, la Mauritanie reste un espace où les valeurs de solidarité et d’hospitalité guident l’action des pouvoirs publics », souligne le communiqué du ministère.

Des efforts constants pour une migration mieux encadrée

Les autorités mauritaniennes rappellent avoir mis en place des dispositifs légaux et institutionnels afin d’encadrer la migration, prévenir la traite des êtres humains et offrir un accompagnement humanitaire aux migrants vulnérables.

Des centres d’accueil et des dispositifs de santé d’urgence ont été renforcés, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour garantir aux personnes interceptées un traitement digne et conforme aux standards internationaux.

« La lutte contre la migration irrégulière ne peut être assimilée à une violation des droits humains », précise le ministère, ajoutant que les contrôles opérés par les forces de sécurité répondent aux impératifs de souveraineté nationale et de sécurité régionale, dans un contexte marqué par l’instabilité au Sahel.

Une coopération avec l’Union européenne tournée vers la dignité

L’Union européenne, souvent accusée d’« externaliser » ses frontières, se défend de toute complicité dans des abus. Les projets financés en Mauritanie visent avant tout à renforcer la capacité du pays à gérer des flux migratoires complexes et croissants, tout en soutenant le développement local.

En 2024, un partenariat renforcé de 210 millions d’euros a été conclu, couvrant non seulement la gestion des frontières, mais aussi des programmes de développement économique, de formation professionnelle et de soutien aux communautés d’accueil.

« L’objectif est clair : créer des alternatives viables à la migration irrégulière et protéger les personnes vulnérables », rappelle une source diplomatique européenne.

Des accusations jugées excessives

Si Human Rights Watch affirme avoir documenté des abus, les autorités mauritaniennes soulignent que ces cas isolés ne peuvent être généralisés à l’ensemble d’un système. Le gouvernement appelle par ailleurs les ONG internationales à privilégier une démarche constructive, fondée sur le dialogue, la vérification et la coopération, plutôt que sur des accusations à charge.

« Nous restons ouverts à toute collaboration visant à améliorer la gestion migratoire, mais nous rejetons les tentatives de dénigrement systématique de nos institutions », conclut le communiqué du ministère.

Un partenariat stratégique

Dans un contexte régional marqué par les crises sécuritaires, la Mauritanie apparaît comme un acteur clé de la stabilité au Sahel. Sa coopération avec l’Union européenne, loin d’être une logique de répression, s’inscrit dans une stratégie plus large de développement, de protection des populations et de respect des engagements internationaux en matière de droits humains.

Rédaction Rapide info

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