Accueil |

Mauritanie: dans le camp de Mbera, l’investissement des réfugiés pour faire face aux besoins – RFI

camp de MBera
camp de MBera

Mauritanie: dans le camp de Mbera, l’investissement des réfugiés pour faire face aux besoins – RFI

REPORTAGE
Mauritanie: dans le camp de Mbera, l’investissement des réfugiés pour faire face aux besoins
Dans le cadre du forum mondial sur les réfugiés 2023 qui se tient depuis mercredi
jusqu’à vendredi, sept réfugiés maliens très investis au sein du camp de réfugiés de Mbera en Mauritanie à la frontière malienne, font le déplacement à Genève. L’occasion de mettre en avant l’intégration de ces réfugiés en Mauritanie, puis leur dévouement quotidien mais aussi d’aborder la situation actuelle du camp.
Les 97 000 réfugiés maliens de Mbera constatent une certaine saturation du camp.

Avec  correspondante RFI à Nouakchott, Léa Breuil

Abdalla Ag Mohamed a fui le Mali en 2012 pour trouver refuge dans le camp de Mbera
où il a obtenu en fait son statut de réfugié. Pour cet enseignant s’investir ensuite au sein du système
éducatif du camp était une évidence.
Désormais à la direction d’un collège/lycée et d’une association de protection des enfants
nomades, il multiplie en effet de plus les initiatives pour aider sa communauté.

« Je suis issu d’une région qui a connu vraiment des problèmes avec la présence de différents
groupes, groupes armés, terroristes…
C’est très important pour moi d’investir dans ces camps parce que j’ai vécu en tant qu’enfant
réfugié et j’ai pas fait les études que je voulais faire. Mes priorités aujourd’hui, c’est d’abord
de convaincre les populations qui sont actuellement dans le camp de réfugiés d’envoyer tous les enfants
à l’école.
 »

Protection des enfants, lutte contre les violences faites aux femmes
ou encore reboisement : plus d’une trentaine d’associations et aussi des structures sont dirigées par les réfugiés
au sein du camp.

Après avoir, lui aussi, obtenu son statut de réfugié en 2012, Ahmed Abdallahi Diko
a contribué à la création d’une association de don du sang. Un investissement crucial
selon ce jeune Malien de 24 ans, qui évoque en outre des besoins de plus en plus importants
dans le camp et aux alentours.
« On connait vraiment une augmentation du peuplement des réfugiés, le pays n’est toujours pas stable.
C’est dans ce cadre que l’association don de sang se bat d’arrache-pied jour et nuit.
On va assister au forum mondial pour porter la voix des réfugiés.
 »

Selon la représentante du Haut commissariat des réfugiés (HCR) en Mauritanie, le forum
sera aussi l’occasion de réfléchir à de nouvelles solutions pour répondre à l’afflux de nouveaux
arrivants maliens et éviter la saturation du camp.
Y compris à travers la mise en place d’une réponse en dehors du camp.

Source: RFI 

Articles similaires