Actualités Politiques en Mauritanie | Rapide InfoCommuniqués officielsMauritanie

Mauritanie : la Coalition Anti-Système dénonce la répression des libertés et exige la libération des détenus d’opinion

La CAS accuse les autorités mauritaniennes de réprimer les voix critiques et exige la libération des militants arrêtés pour leurs opinions.

La parenthèse de la présidence de Sidi Cheikh Abdallahi avait suscité un espoir qui fut malheureusement de courte durée.

Les libertés publiques qui avaient alors émergé furent rapidement étouffées par les militaires ayant renversé son pouvoir. Avec le président Ghazouani, la situation s’est encore aggravée, les lois liberticides se multipliant et annihilant tout espoir, au point de pousser nombre d’acteurs politiques à s’autocensurer pour éviter la prison.

Pourtant, la Mauritanie a ratifié des conventions internationales clés en matière de droits humains, notamment la Convention contre la torture, la Convention relative aux droits de l’enfant, la Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination raciale, ainsi que la Convention sur la protection des droits des travailleurs migrants. Ces textes garantissent des libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté d’expression, déjà consacrée par notre propre Constitution.

Malheureusement, notre pays bafoue presque systématiquement ces engagements et ces lois. Et dans les rares cas où ils sont appliqués, c’est souvent avec un double standard, comme en témoigne la “loi sur les symboles”, liberticide par essence, instrumentalisée pour museler toute voix discordante.

Dans le camp du pouvoir, tout semble permis : ses partisans bénéficient d’une impunité totale, même lorsqu’ils versent dans la sédition ou dans un rejet de l’autre ouvertement exprimé et assumé. Dans le camp opposé, en revanche, il suffit d’émettre une opinion critique pour être arrêté. C’est le cas de Warda Mint Ahmed Souleymane qui, dans un simple tweet, s’interrogeait sur la passivité d’un peuple habitué à tout supporter.

Ainsi, nos prisons se remplissent de militants, d’hommes politiques et de membres de la société civile dont le seul « délit » est d’avoir dénoncé des injustices ou mis en lumière les défaillances du régime.

Face à cette remise en cause permanente des libertés fondamentales et à la répression tous azimuts des activistes politiques, la Coalition Anti-Système (CAS) :

• Condamne avec force la répression systématique des opposants politiques et des défenseurs de la liberté, victimes au quotidien de dénigrements, d’agressions et de menaces, dans l’indifférence totale des autorités ;
• Exige la libération immédiate et sans condition de Warda Mint Ahmed Souleymane, Youssouf Camara, Seyidna Ali Mohamed Khouna, Mohamed Lemine Seck, ainsi que de tous les détenus d’opinion ;
• Demande la protection effective des défenseurs des droits humains ;
• Appelle au respect des traités et conventions ratifiés par notre pays afin de préserver sa crédibilité et son image ;
• Invite à un apaisement de la situation, indispensable à tout dialogue sincère et inclusif.

Liste des signataires : RAG, FPC, SAWAB, DEKAALEM, CVE, MEJD, MITHAQ HARATINES, IRA, PAREN VE.

Laisser un commentaire

Articles similaires