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Mauritanie: appel de fonds d’urgence pour les réfugiés maliens

Mauritanie: appel de fonds d’urgence pour les réfugiés maliens

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La Fédération internationale du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel de fonds d’urgence pour aider le Croissant-Rouge mauritanien à élargir sa réponse à l’afflux de réfugiés maliens fuyant l’escalade du conflit et des affrontements armés dans leur pays.

Le bilan s’élève à 260 000 réfugiés. Les fonds récoltés serviront à soutenir 61 750 personnes à travers une réponse qui comprend, entre autres, la distribution d’abris d’urgence et de produits de première nécessité, la fourniture d’argent, de services d’eau et d’assainissement, et la mise en œuvre de stratégies de protection.

Le village d’Aghor, situé à Basseknou dans la wilaya de Hodh El Chargui, au sud-est de la Mauritanie, est un lieu où des milliers de personnes ayant fui le conflit au Mali voisin ont trouvé refuge depuis plus de onze mois. Ce camp de fortune accueille des femmes, des enfants, des personnes âgées et des familles entières qui tentent de reconstruire leur vie malgré les difficultés et les incertitudes auxquelles ils sont confrontés quotidiennement, loin de leur lieu d’origine. Les conditions de vie sont déplorables et l’accès aux services de base est très limité, exposant les réfugiés à l’insécurité alimentaire et aux risques sanitaires.

La FICR rapporte le témoignage de Mariem Mint Hamdinou, 40 ans, mère de quatre enfants : « Quand nous sommes arrivés à Fassala, l’un des points d’accès à la Mauritanie, nous étions épuisés, affamés et terrifiés. Sans argent et sans famille d’accueil, Mariem et ses enfants ne doivent leur sécurité qu’à la générosité des humanitaires et des autorités mauritaniennes, qui les ont accueillis et placer dans le village, Aghor. Le camp de Mbera, créé en 2012 pour accueillir des réfugiés maliens, était alors saturé. « Les premières semaines du camp ont été particulièrement difficiles. Je me sentais impuissante face à certains besoins fondamentaux de ma famille, comme manger, boire, se laver, un logement convenable, etc. », explique Marieme. Pour survivre, il a dû mendier et s’endetter.

L’histoire de Mariem et de ses enfants est similaire à celle de nombreuses femmes et familles réfugiées à Aghor. Grâce à une opération de distribution d’argent du Croissant-Rouge mauritanien, financée par la FICR, beaucoup d’entre eux ont réussi à se remettre sur pied, ne serait-ce que temporairement. « Avec l’argent que j’ai reçu, j’ai pu rembourser une partie de mes dettes et acheter de la nourriture pour nourrir ma famille, mais il y a tellement de besoins non satisfaits et de nombreuses familles n’ont pas encore reçu d’aide, sans parler de celles qui arrivent encore. », dit Mariem.

La région du Hodh El Chargui, aux ressources très limitées, accueille la majorité de ces réfugiés. Environ 152 000 personnes vivent en dehors des camps officiels, sans abri adéquat ni accès à d’autres services de base tels que l’eau, l’assainissement et les soins de santé, comme dans le camp de fortune d’Aghor.
sources et infos :
agence Africa vista

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