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L’Assemblée nationale adopte la loi de finances rectificative 2025 : des indicateurs positifs et une meilleure maîtrise du déficit

L’Assemblée nationale a adopté, ce mercredi soir, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2025, lors d’une séance plénière présidée par le député Mohamed Bemba Mueguett, président de l’Assemblée. Cette révision budgétaire intervient dans le cadre de l’ajustement des politiques financières de l’État aux nouvelles priorités nationales et internationales, tout en assurant la continuité de la mise en œuvre du programme du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Le texte vise à réorienter les ressources publiques afin de garantir l’équilibre budgétaire et de respecter les engagements du programme économique et financier 2023–2026, en s’appuyant sur des données actualisées d’exécution budgétaire.

Dans sa version révisée, le budget s’équilibre en recettes et en dépenses à 119,1 milliards d’ouguiyas, contre 116,8 milliards dans la loi initiale, soit une hausse de 1,92 %. Le solde budgétaire prévu s’améliore nettement, passant de -6,37 milliards d’ouguiyas à -2,16 milliards, soit une réduction du déficit de 66,06 %, signe d’une meilleure gestion des finances publiques.

Du côté des dépenses, les dépenses de fonctionnement s’élèvent à 56,15 milliards d’ouguiyas, en légère augmentation de 0,9 %, tandis que les dépenses d’investissement augmentent de 4,66 % pour atteindre 53,57 milliards. Les recettes fiscales progressent également, passant de 72,23 milliards à 76,2 milliards d’ouguiyas, soit une hausse de 5,5 %.

Répondant aux interventions des députés, le ministre de l’Économie et des Finances, M. Sidi Ahmed Bouh, a indiqué que l’exécution budgétaire au 30 juin 2025 avait connu des avancées significatives : 48 % pour les dépenses et 50,48 % pour les recettes. Il a également noté une augmentation de la pression fiscale, passée de 16,38 % à 16,78 %, bien en deçà de la moyenne régionale, située entre 18,5 % et 22 %.

Le ministre a par ailleurs souligné que le taux de croissance économique a été maintenu autour de 4 %, un objectif ambitieux dans un contexte économique mondial complexe. Il a également annoncé une baisse du taux d’inflation, initialement estimé à 4 %, à 2,5 %, ainsi qu’une réduction du déficit budgétaire global, passé de 1,44 % à 0,47 %.

Selon plusieurs observateurs, ces résultats traduisent une amélioration des réformes financières et de la performance de l’administration fiscale, malgré un environnement économique international difficile. Ils confirment aussi l’engagement du gouvernement à suivre la feuille de route présidentielle pour le développement et la stabilité budgétaire.

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