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L’intégration sociale des personnes vivant avec un handicap auditif :

un enjeu majeur pour la Mauritanie

L’intégration sociale des personnes vivant avec un handicap auditif :
un enjeu majeur pour la Mauritanie

La visite du président de l’Initiative des Jeunes pour l’Unité Nationale (IJUN) au
centre social pour sourds sis à la Cité Concorde a mis en lumière un enjeu crucial de
l’intégration sociale : la reconnaissance des attentes et des aspirations des
personnes vivant avec un handicap auditif. Ce n’était pas une simple rencontre de
courtoisie, mais une démarche visant à comprendre et à promouvoir leur intégration
pleine et entière dans la société mauritanienne.
Lors de son échange avec les apprenants et les responsables du centre, un
message fort s’est dégagé : ces personnes ne cherchent pas à être assistées, mais à
être reconnues comme des citoyens à part entière, capables de contribuer au
développement de la nation. Leur désir dépasse largement les besoins matériels ; ils
aspirent à s’insérer dans la vie sociale, professionnelle et civique, grâce aux
compétences acquises au sein du centre.
Cependant, la perception que la société mauritanienne a d'eux demeure un obstacle
majeur. Trop souvent, ils sont perçus à travers le prisme de la dépendance, sans que
leur potentiel ne soit pleinement reconnu. Cette vision réductrice freine les initiatives
et les opportunités d'intégration. L’un des objectifs clés de cette visite était donc de
sensibiliser à la nécessité de changer ce regard, en valorisant les talents et
compétences de ces individus qui peuvent apporter une contribution exceptionnelle à
la société.
Le centre pour sourds, malgré ses défis financiers, joue un rôle fondamental dans
cette transformation sociale. Il s’efforce de fournir aux apprenants non seulement une
éducation, mais également un sentiment de dignité, de reconnaissance, et la possibilité
de s’intégrer pleinement dans la société. Ces personnes ne réclament pas
de la charité, mais des actions concrètes : un accès aux formations professionnelles,
à des emplois dignes, ainsi qu’un cadre juridique qui protège leurs droits.
Le président de l’IJUN a également souligné l’importance de donner une voix à cette
communauté et s’est engagé à plaider lors du premier congrès de l’Initiative, prévu
dans le mois de [mois à préciser], pour une meilleure visibilité de leurs aspirations
auprès des instances décisionnelles. Il a affirmé que la véritable transformation
sociale ne pourra être réalisée que si l’ensemble de la société mauritanienne, les
pouvoirs publics et les organisations internationales prennent conscience de la
valeur et du potentiel de ces citoyens.
Cette inclusion ne doit pas se limiter à une assistance ponctuelle, mais doit se
manifester par la mise en place de mesures concrètes assurant leur intégration
complète dans la vie sociale, économique et civique. Les personnes vivant avec un
handicap auditif ne demandent pas de la charité, mais l'accès à des opportunités
professionnelles, à des formations adaptées, et à un cadre juridique qui protège et
valorise leurs droits.
En unissant nos forces, nous pouvons œuvrer à la construction d'une société plus
inclusive, où chaque individu, quelles que soient ses capacités, peut jouer un rôle
actif dans le développement national. Cette transformation nécessite un changement
de mentalité, afin que chaque citoyen soit perçu comme une ressource précieuse
pour la nation. Le président de l'IJUN a réaffirmé son engagement à travailler en
faveur d’une société où chacun, y compris les personnes en situation de handicap,
puisse contribuer de manière significative à l'essor collectif.
Centre social des sourds
Visite au centre social des sourds - Mauritanie

Le Président de IJUN
Abdel Aziz Ibrahima KANE

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