Libye : l’ONU relance le dialogue politique

L’ONU soutient un dialogue libyen avec un plus large éventail de la société, en vue de contribuer à l’élaboration d’une vision commune de l’avenir du pays grâce à des recommandations sur les réformes clés.
L’envoyée spéciale de l’ONU en Libye, Hanna Tetteh, et le chargé d’affaires américain, Jeremy Berndt, ont exhorté la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État à accélérer le processus de restructuration du conseil de la Haute Commission électorale nationale (HNEC) et à introduire les amendements nécessaires au cadre constitutionnel et aux lois électorales en vue de la tenue d’élections nationales.
Selon un communiqué publié par la mission de l’ONU, cet appel a été lancé lors d’une réunion qui s’est tenue mercredi au siège de la Mission des Nations Unies en Libye (MANUL), en présence de l’envoyée adjointe de l’ONU pour les affaires politiques, Stéphanie Koury, afin d’échanger des points de vue sur les récents développements politiques, économiques et sécuritaires en Libye.
La mission a indiqué que la réunion avait porté sur les efforts déployés pour faire progresser la feuille de route politique et a souligné l’importance de renforcer la gouvernance économique et de préparer le prochain dialogue structuré.
Le 21 août, Tetteh a proposé une feuille de route pour résoudre la crise libyenne, confiant à la Chambre des représentants et au Haut Conseil d’État la responsabilité de remanier la Commission électorale nationale et de régler les différends relatifs à la législation électorale dans un délai de deux mois. Cette étape serait suivie de la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale afin de fusionner les institutions divisées, de créer un environnement propice aux élections et de lancer un mécanisme de dialogue inclusif impliquant toutes les factions pour aborder les questions litigieuses, notamment celles liées à la sécurité, à l’économie et aux élections.
L’échéance étant passée sans que les deux chambres n’aient rempli leurs obligations, la mission de l’ONU a poursuivi le processus de dialogue structuré, provoquant la colère du gouvernement nommé par le Parlement et dirigé par Oussama Hammad, qui a accusé la mission de « saper et d’enterrer de fait la feuille de route de l’ONU avant même qu’elle ne puisse commencer ».
APA



