Libye: les deux adjoints d’Al-Manfi appellent à un sommet du Maghreb arabe au niveau ministériel

Libye: les deux adjoints d’Al-Manfi appellent à un sommet du Maghreb arabe au niveau ministériel .

Libyan/AA/Libye

Abdallah Hussein Al-Lafi et Moussa Al-Koni, les deux adjoints du Président du Conseil Présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi, ont appelé dimanche à l’organisation d’un sommet du Maghreb arabe au niveau ministériel, pour relancer l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et discuter des dossiers d’intérêt commun pour ses pays membres.

C’est ce qui ressort de la rencontre entre Al-Koni et Al-Lafi avec le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, selon un communiqué du bureau d’information du Conseil Présidentiel.

Les deux vice-présidents du Conseil Présidentiel libyen ont mis l’accent sur « La nécessité d’œuvrer à la tenue d’un sommet maghrébin au niveau des ministres des Affaires étrangères pour relancer l’Union du Maghreb Arabe, et discuter des dossiers qui concernent les questions maghrébines dans tous les domaines ».

L’UMA est une organisation régionale créée en 1989 à Marrakech (Maroc), et se compose de 5 pays situés dans la partie occidentale du monde arabe, à savoir: l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.

Depuis sa création, l’UMA a été confrontée à des obstacles, dont des différends entre certains de ses pays, qui empêchent l’activation de ses structures et la réalisation de l’unité maghrébine, alors qu’aucun sommet n’a eu lieu au niveau des dirigeants des pays de l’Union depuis celui de 1994 à Tunis.

Le 17 mars dernier, le Président tunisien, Kaïs Saïed, avait appelé à la réactivation de l’UMA.

Al-Koni et Al-Lafi ont évoqué « la profondeur des relations historiques qui lient la Libye et la Tunisie », et souligné « l’impératif d’œuvrer à les développer davantage dans tous les domaines pour servir les intérêts des deux peuples frères », indique le communiqué.

Les deux responsables libyens ont fait valoir les discussions tenues par Mechichi « avec le chef du gouvernement d’unité nationale, Abdulhamid Dbeibeh, lesquelles, confirment la ferme volonté des deux parties de développer des perspectives de coopération fructueuse, à même de réaliser les aspirations des deux peuples frères ».

Le chef du gouvernement tunisien a affirmé pour sa part qu’il va œuvrer au « développement des relations tuniso-libyennes, au cours de cette étape où la Libye connaît une stabilité remarquable ouvrant la voie à la construction et au développement », rapporte la même source.

« Ce dont il a été convenu avec le Premier ministre libyen, ainsi que les recommandations issues des réunions des commissions techniques tuniso-libyennes qui servent les intérêts des deux pays, seront mis en œuvre », a précisé Mechichi.

Le chef du gouvernement tunisien est arrivé samedi dans la capitale libyenne Tripoli, à la tête d’une délégation tunisienne de haut rang, pour une visite officielle de deux jours.

Les deux pays ont signé des accords dans les domaines du transport aérien, terrestre et maritime, ainsi que des accords visant à libérer les échanges commerciaux et à faciliter la mobilité des citoyens entre les deux pays.

La Libye, pays riche en pétrole, a enduré pendant des années un conflit armé. Avec le soutien de pays arabes et occidentaux, la milice du général à la retraite, Khalifa Haftar, composée de mercenaires et de combattants étrangers, disputait à l’ancien gouvernement libyen, internationalement reconnu, la légitimité et l’autorité sur le pays.

Une sortie de crise se profile en Libye depuis que le gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil Présidentiel ont pris leurs fonctions le 16 mars 2021, pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielle prévues le 24 décembre prochain.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail

Agence Anadolu

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