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Les quatre points qui gênent l’ethnicisme poulo-toucouleur.

Les quatre points qui gênent l’ethnicisme poulo-toucouleur.
1. La propagande nationaliste pulaar ne cesse de rappeler aux autres leurs racines, mais elle cache, comme le ferait Polichinelle, la véritable généalogie des Pulaars, marquée par la diversité.
Il est indéniable que l’ethnie halpulaar est une confédération linguistique très diversifiée, et non une tribu avec un sang non métissé et des origines identiques. Ils sont issus des Peuls, des Tekrours (Toucouleurs), des Sérères, des Mandingues, des Wolofs, des Sanhadja, des Arabes et de nombreux autres groupes ethniques. En réalité, c’est la langue des Peuls qui assure leur homogénéité ethnoculturelle.
2. Aucun pays d’Afrique n’enseigne le pulaar, et aucun État de la sous-région ouest-africaine n’en fait usage comme langue officielle.
3. Aucune constitution africaine ne repose sur le communautarisme ethnique.
4. Il n’existe aucun multinationalisme en Afrique, même parmi les Sud-Africains.
Par contre, les FLAM et consorts demandent à leurs compatriotes beïdanes d’être génétiquement arabes pour les considérer comme tels. Ils pointent du doigt spécifiquement les Harratines, qu’ils qualifient de déracinés, en raison de leur identification aux Arabes par le biais de la langue et de la culture. En d’autres termes, ce qui est permis aux Toucouleurs est interdit aux Harratines !
En Mauritanie, le fanatisme poulo-toucouleur évoque l’arabisation forcée en raison de la langue arabe, alors qu’au Sénégal où un Toucouleur était au pouvoir, il n’est pas question de francisation forcée. Donc, la langue arabe est vue comme une barrière, à la différence du français qui pousse les Pulaars vers l’émancipation. Les langues ne sont-elles plus équivalentes ?
En Afrique du Sud, l’ANC a brisé les barrières de la séparation. Les nationalistes poulo-toucouleurs mauritaniens, pour leur part, soutiennent l’avènement du communautarisme racial et de la bantoustanisation.
En Afrique, malgré la surabondance des ethnies, les efforts sont orientés vers la concrétisation des fondements de l’État-Nation, mais en Mauritanie, c’est le contraire. Les partisans de la race luttent pour la fragmentation de l’identité nationale en fonction des origines ethniques.
Clairement, le projet national mauritanien est en difficulté en raison des replis identitaires. Il est donc judicieux de se rendre à son chevet. La priorité est celle-ci et non une autre.
Ely Ould Sneiba
Le 23 juillet 2025

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