Les îles Canaries annoncent une « procédure judiciaire contre l’État » pour la gestion de la crise migratoire
Le président du gouvernement des Îles Canaries, Fernando Clavijo, a annoncé ce lundi qu’il entamerait une « procédure judiciaire contre l’État » pour la gestion de la crise migratoire. « Les îles Canaries ont fait leurs devoirs pour prendre soin des mineurs qui arrivent dans les îles, mais le gouvernement espagnol nous a laissé tranquilles », a-t-il exprimé sur le réseau social X.
Clavijo a avancé cette mesure dans une interview au Radio Club Tenerife, où il a accusé le gouvernement de « menacer », « faire pression » et « intimider les ONG », débordées ce week-end par les arrivées dans les îles.
« Une barrière a été franchie que je n’aurais jamais imaginé arriver, et aujourd’hui, au Conseil de gouvernement, nous prendrons probablement des décisions difficiles, nous allons en débattre », a-t-il déclaré alors, après avoir réaffirmé que son administration était restée « loyale » et qu’elle avait mettre l’intérêt du mineur « avant tout ».
Le Gouvernement rappelle que le PP a voté contre la réforme de la distribution
Dans une interview accordée aux Matinales de RNE, le ministre de la Politique territoriale, Ángel Víctor Torres, a répondu à ce mouvement de Clavijo en lui rappelant que c’était le PP, partenaire de coalition du gouvernement des Canaries, qui avait voté contre l’admission du Congrès des députés réformé. la loi sur l’immigration qui a établi la répartition obligatoire entre les communautés autonomes des enfants migrants arrivant seuls dans des territoires aux centres d’accueil saturés.
« Je pense qu’il essaie de protéger son partenaire en attaquant le gouvernement », a déclaré le ministre, qui a également été président de l’autonomie canarienne. « Si nous avions voté oui, aujourd’hui nous commencerions pratiquement à dériver des mineurs. »
Torres a assuré que le PP aurait pu introduire des modifications dans la réforme au lieu d’abandonner le processus parlementaire et a réitéré que le débat porte sur l’accueil de « 20.000 mineurs dans tout le pays, sur près de 50 millions » d’habitants. Le refus du Congrès avant les vacances d’été est intervenu après que Vox a rompu tous les accords du gouvernement régional avec le PP pour avoir accepté la répartition de 347 mineurs. De même, il a défendu le travail et la communication « presque quotidienne » avec Clavijo, malgré le fait que – a-t-il rappelé – la tutelle des mineurs relève des autonomies.
« Certains veulent profiter du phénomène migratoire en lançant des canulars », a également critiqué le ministre, qui s’en est pris aux postulats « racistes » liant criminalité et immigration. Dans le même esprit, la ministre de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, Elma Saiz, s’est exprimée ce lundi sur La Hora de la 1, lorsqu’elle a accusé le leader du PP, Alberto Núñez Feijóo, d’avoir « embrassé la xénophobie » en liant la migration irrégulière avec la criminalité, sans disposer de données pour l’étayer.
Source: rtve.es