Les défis énergétiques au menu du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger

Les défis énergétiques au menu du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger

Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernements du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) s’ouvre ce samedi à Alger sur fond de défis énergétiques, environnementaux et de développement.
Créé en 2001, ce forum comprend 12 membres permanents et des observateurs. Ses membres représentent 69% des réserves mondiales confirmées de gaz, plus de 40% de la production commercialisée, 47% des exportations par gazoduc et plus de la moitié des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié.

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre algérien de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, le secrétaire général du Forum, Mohamed Hamel, a souligné le succès de la réunion des ministres de l’Energie tenue en amont vendredi au Centre international de conférences (CCI) à Alger. Il a mis l’accent sur « des aspects positifs et une atmosphère constructive qui reflète l’esprit de solidarité et d’unité entre les membres du forum ».

M. Arkab a estimé pour sa part que la réunion ministérielle du GECF avait été « exceptionnellement productive et marquée par le dialogue et une coopération substantielle entre les pays exportateurs de gaz ». Il a mis en avant le rôle important que jouera le gaz aux côtés des autres énergies, notant que les discussions avaient aussi inclus des recommandations sur la préservation de l’environnement.

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre russe de l’Energie Nikolaï Choulguinov a déclaré à la télévision publique algérienne que la Déclaration d’Alger, qui conclura le forum, sera « très importante pour la coordination concernant l’infrastructure gazière et les moyens de la protéger des incidents, le développement de la politique du GECF et l’éventuelle adhésion de nouveaux pays » à ce forum.

Mehmah Bouziane, expert algérien en énergie et ancien secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, a souligné la fragilité du paysage mondial, citant des facteurs tels que l’impact persistant de la pandémie de COVID-19, le conflit ukrainien affectant les prix du gaz et les conséquences géopolitiques du conflit entre Israël et le Hamas.

Il a aussi souligné l’impératif environnemental, faisant référence à la recommandation du récent sommet des Nations Unies sur le climat de s’éloigner des combustibles fossiles.

M. Bouziane a souligné l’importance de ce sommet d’Alger pour épargner à la communauté mondiale des inquiétudes liées aux vulnérabilités de l’approvisionnement énergétique, notant que l’objectif était de répondre aux interrogations sur la hausse des prix qui pourrait perturber l’accès des sociétés au bien-être.

Par ailleurs, l’expert a souligné le rôle du gaz naturel, notamment dans le contexte des émissions de méthane, comme axe principal des recommandations environnementales.

Pour lui, le sommet d’Alger est considéré comme un moment crucial pour remodeler la dynamique énergétique mondiale et garantir un approvisionnement durable, en particulier pour les économies émergentes qui dépendent du gaz pour leurs besoins de développement.

Source: Agence de presse Xinhua

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