L’élection du président de la BAD ne relève pas du nationalisme.
D'après certains nationalistes négro-mauritaniens, la victoire de notre compatriote, Sidi Ould Tah élu Président de la BAD est principalement attribuable au soutien des États négro-africains, en soulignant au passage que les Arabes ne lui avaient pas apporté leur soutien.
L’élection du président de la BAD ne relève pas du nationalisme.
D’après certains nationalistes négro-mauritaniens, la victoire de notre compatriote Sidi Ould Tah est principalement attribuable au soutien des États négro-africains, en soulignant au passage que les Arabes ne lui avaient pas apporté leur soutien.
Le nombrilisme racial qui se manifeste dans certains débats de degré zéro est à l’origine de ce genre de commentaire immature.
D’abord, le président Ould Tah a dirigé la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), qui apporte son soutien à 44 pays africains non membres de la Ligue des États arabes. Après avoir travaillé dur pendant quelques années, il a réussi à mobiliser des fonds arabes pour soutenir le développement de l’Afrique noire.
La plupart de ces 44 pays de l’Afrique subsaharienne ont considéré, à juste titre, que le candidat mauritanien a bien rempli son rôle à la tête de la BEDEA, en les servant de manière appropriée, donc il fera de même à la BAD, voire davantage.
Pour ce qui est du soutien de l’Égypte et de l’Algérie pour la candidate sud-africaine, n’oublions pas que l’Égypte a le droit de privilégier ses relations au sein du BRICS, tout comme l’Algérie qui souhaite y entrer.
Au sujet du Maroc, il faut se rappeler aussi que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) compte beaucoup pour ses intérêts économiques, et le Sénégal est un acteur majeur au sein de ce vaste marché. C’est ce qui explique en partie le soutien du Maroc au candidat sénégalais.
Vous avez donc pu remarquer que le jeu diplomatique ne se réduit pas à des sentiments ou à un nationalisme aveugle ; il vise à défendre les intérêts nationaux plutôt que nationalistes.
Ely Ould Sneiba