Le Walfougui à travers une régionalisation approfondie.
Aujourd'hui, les FLAM insistent sur l’impérieuse nécessité d’une régionalisation approfondie, arguant que chaque région du pays a sa propre vocation économique.
Le Walfougui à travers une régionalisation approfondie.
Un jour, le président Senghor était profondément contrarié par le président Haidalla, un officier rigide, à la différence du président Mokhtar, un avocat de formation doux et conciliant.
Le Sénégalais, n’ayant pas trouvé de justification valable pour importuner son voisin du nord, saute sur un gendarme de la rive droite qui a déserté sa caserne et son pays, et lui donne pour mission de déclarer la naissance d’un mouvement indépendantiste réclamant la sécession du Walo, du Fouta et du Guidimagha (en abrégé Walfougui).
C’était une idée simple et racialement défendable : deux populations en coexistence : l’une est négro-africaine et l’autre est arabe. La couleur de peau les différencie. Il faut y aller et les séparer.
Heureusement, la saute d’humeur s’est rapidement dissipée et les deux dirigeants sont revenus à de meilleurs sentiments. Malgré cela, un peu plus tard, les Forces de libération des Africains de Mauritanie (FLAM) vont se faire connaître sur la scène politique mauritanienne. Cette fois, il s’agira d’un ‘walfouigui’ à visage humain, qui dénonce l’oppression des Noirs par les Blancs.
Depuis cette date tragique, la Mauritanie a enduré toutes sortes de malheurs : emprisonnements, procès, pertes humaines, et à l’apogée, un conflit armé avec le Sénégal évité de justesse.
Aujourd’hui, les FLAM insistent sur l’impérieuse nécessité d’une régionalisation approfondie, arguant que chaque région du pays a sa propre vocation économique.
Cette idée, avancée par ceux qui soutiennent fermement que l’intégration nationale est une assimilation pure et simple, donne l’impression qu’il s’agit en réalité d’une manipulation politicienne de mauvaise foi.
Suite à la crise linguistique, à la fracture sociale et à la désunion politique, les FLAM cherchent maintenant à provoquer la désintégration nationale par le biais de l’autonomie accordée aux régions. C’est un peu comme la tactique du voleur chinois qui, en convoitant un objet, le déplace progressivement jusqu’à disparaître avec.
C’est non, la Mauritanie est un État unitaire et ne sera jamais partiellement ou entièrement une République poulo-toucouloure.
Ely Ould Sneiba
Le 26 juin 2025