Le « système de siphonnage » des biens du peuple et de ses ressources…

...durant le règne de Ould Abdel Aziz commence à se dévoiler au grand jour...

Le  » système de siphonnage » des biens du peuple et de ses ressources durant le règne de Ould Abdel Aziz commence à se dévoiler au grand jour…

Des millions et des millions de dollars furent au centre d’innombrables transactions auxquelles l’ancien President de la République M. Mohamed Ould Abdel Aziz s’est livré sans aucune retenue, parfois directement, pat lui même, en liquide.
Cet argent qui coulait à flot, en ces quantités astronomiques, était très souvent libellé en devises étrangères.
Au premier jour de la reprise des audiences, interrompues suite au désordre provoqué par la défense, c’est un témoin qui révèle comment M. Ould Abdel Aziz lui a confié, lui même, un million de dollars et les transactions
commerciales douteuses qui en étaient la trame. Hier, 10 avril, c’est un autre celebrissime commerçant, à titre de témoin, qui a parlé à son tour:
plus de 7 milliards d’ouguiyas lui ont été remis de mano a mano par l’ancien President ( y compris immédiatement après son départ du pouvoir) pour lui en assurer la garde. 7 milliards d’oyguiyas remis à un privé par
un agent public ( le 1er d’entre les agents publics!), parfois en devises…
Deux témoignages clés et emblématiques qui d’emblée incitent aux questions suivantes :
– quelle est l’origine de ces sommes vertigineuses ? D’oû Ould Abdel Aziz a t-il tiré une si colossale fortune sans avoir touché, pendant 10 ans, une seule ouguiya de son confortable salaire de Chef d’Etat?
– comment des millions de dollars peuvent ils être manipulés en dehors des circuits officiels tenus par la Banque Centrale?
Deux autres témoignages sont tout aussi significatifs de la République bananiére dans laquelle nous vivons dans ce pays: celui d’un ancien Ministre de l’éducation nationale et d’un ancien Directeur général de la Sûreté, General à la retraite.
Tous deux sont formels: ils ont été personnellement instruits par l’ancien chef de l’Etat de « faire le
necessaire » sans rechigner, pour mettre à disposition des écoles ou des portions substantielles d’écoles à des personnes privées, sans que ces écoles publiques n’aient fait l’objet d’aucune procédure de déclassement.
Ce qui fut fait puisque 3 des écoles les plus anciennes de Nouakchott ont été purement et simplement  » vendues » à des privés dont certains proches ou amis de l’ancien chef de l’Etat, tandis que que l’Ecole de police et le stade olympique étaient amputés de leur parties  » boutiquiables », dans les mêmes conditions de proximité des acquéreurs avec l’initiateur supreme de cette casse du siècle des biens publics immobiliers de l’Etat.
Qui oserait nier qu’il s’agisse là de cas d’école en matière de trafic d’influence et, au delà, de detournement de biens publics, blanchiment d’argent etc et toute la cohorte des actes classiques de délinquance économique sous nos cieux si cléments pour la destruction et le pillage des biens de notre si misérable peuple ?
On voit clairement et on comprend mieux pourquoi M. Ould Abdel Aziz et ses défenseurs ont fait et continuent de faire feu de tous bois pour empêcher que soient ouverts des dossiers aussi impossibles à défendre que celui d’être pris la main dans le sac….

Gourmo Lô, Facebook 11 avril 2023

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