Le Soudan déchiré par une année de guerre

Le Soudan déchiré par une année de guerre
Les combats entre les forces régulières de l’armée et les troupes du général « Hemetti » n’ont pas cessé forçant près de huit millions de Soudanais à fuir les combats. Et la population, au bord de la famine, continue à subir les pires exactions.

Le Soudan s’effondre, dans une relative indifférence. Villages brûlés, villes bombardées, cadavres pourrissant dans les rues sans sépulture, viols de masse, civils et enfants enrôlés de force : douze mois de guerre ont fait imploser une nation de 44 millions d’habitants.

Il était environ 8 heures et demie du matin, samedi 15 avril 2023, quand les premiers échanges de tirs ont déchiré Khartoum. Des cohortes de paramilitaires montés sur des véhicules lourdement armés ont pris d’assaut l’aéroport, le palais présidentiel et le quartier général de l’armée au cœur de la capitale soudanaise. A cette offensive éclair au sol ont répondu, depuis les airs, les bombardements des avions de chasse de l’armée régulière.

En quelques heures, le conflit entre les Forces armées soudanaises (FAS) dirigées par le général Abdel Fattah Al-Bourhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemetti », s’est propagé à tout le pays. Un an plus tard, les combats n’ont pas cessé.

Grave crise humanitaire
Au bord de la famine, le Soudan fait désormais face à la plus grave crise humanitaire au monde selon l’ONU. Pour y faire face une conférence internationale en faveur du Soudan et des pays voisins devait avoir lieu à Paris, lundi 15 avril, co-organisée avec l’Allemagne et l’Union européenne. Au grand dam du ministère soudanais des affaires étrangères qui a exprimé, vendredi, dans un communiqué, qu’elle puisse avoir lieu « sans coordination ou consultation avec son gouvernement » Aucune des parties en conflit n’y a été conviée.

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