Le SG de l’ONU salue des progrès dans la montée en puissance du G5 Sahel
Le SG de l’ONU salue des progrès dans la montée en puissance du G5 Sahel
La force du G5 Sahel a fait des progrès dans sa montée en puissance face à l’insécurité qui continue de prévaloir dans la région, estime le secrétaire général de l’ONU dans un rapport remis cette semaine au Conseil de sécurité.
« Les unités de cette force conjointe ont acquis une expérience pratique et une efficacité croissante dans leurs opérations, en particulier en matière de coordination et de réactivité« , relève Antonio Guterres dans ce document qui couvre une période s’étendant de mai à octobre.
« L’augmentation du rythme des opérations de la Force conjointe et la contribution essentielle de la Minusma (force de l’ONU au Mali) sont encourageantes dans un contexte de graves problèmes de sécurité dans la région« , ajoute-t-il, alors que l’action des Casques bleus est souvent critiquée par les Maliens.
Le chef de l’ONU salue aussi le début du déploiement sur le théâtre sahélien de forces spéciales européennes (Force Takuba) qui viennent s’ajouter au G5 Sahel, à la Minusma et aux unités françaises Barkhane. Une force de l’Union africaine est également attendue pour compléter le travail du G5 Sahel.
Dans son rapport, cité par l’AFP, Antonio Guterres, se félicite aussi de « progrès » réalisés pour établir un cadre de défense des droits humains et du droit international humanitaire. « Pour être efficace, (la Force) doit être rapidement pleinement opérationnelle, y compris dans sa composante policière et au sein des armées nationales » participant au G5 Sahel, souligne-t-il.
« Compte tenu du contexte de plus en plus militarisé de la région, une forte responsabilisation renforcera la crédibilité de la Force« , estime-t-il. Dans le passé, l’action des troupes déployées au Sahel a souvent été marquée par des violations des droits humains.
Pour Antonio Guterres enfin, « toute initiative pour stabiliser la région ne peut réussir qu’en s’attaquant aussi aux racines de l’instabilité« , à savoir un sous-développement, une pauvreté et un manque de gouvernance.
Le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, et Tchad), créé en 2014 et basé à Nouakchott en Mauritanie, fournit un cadre de coopération pour la sécurité et le développement de ces cinq pays sahéliens d’Afrique de l’Ouest. En 2017, face à la poussée des attaques terroristes, le G5 Sahel a réactivé son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015 mais qui peine toujours cinq ans après à neutraliser une menace qui s’étend.
APS/VNA/CVN